Angels vs Demons
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 Cri sur les quais

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Osanna

Osanna


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MessageSujet: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyMer 22 Avr - 17:49:44

J’avance, la tête baissée, sous une pluie torrentielle, trempée jusqu’aux os, seule…Tout le monde court sous son parapluie, tout le monde fuit, ces pauvres gouttes. Le port n’est plus très loin, je sens déjà l’air salé s’engouffrer dans mes narines. Savoir, que dans quelques minutes, je verrai des vagues s’abattre sur la plage grise, voler quelques pierres, emporter quelques coquillages, dans un grand bruit ; je me réjouis.

Les maisons grises, abîmées par le souffle marin qui, sans cesse, a soufflé durant toutes ces années, semblent pleurer. La pluie apporte un air morose à cette pauvre ville. Mais moi, j’aime. Je ne comprends pas ceux qui s’échappent, et s’en vont. Qui a-t-il de plus agréable que le bruit délicat et régulier de la pluie sur le sol ?

Le port, se profile devant moi. Je lève enfin la tête. Regarde le ciel gris qui annonce la tempête… Les gouttes roulent sur ma joue comme le ferait des larmes. Je croise quelqu’un, qui me dévisage pour mieux retrouver son air maussade ensuite. Personne ne comprend donc que la tempête, que la pluie, que les vagues, que tout ceci, est beau ? Magnifique même ? Pourtant, ce n’est qu’un visage blafard et triste que j’aperçois.

Me voila face à la mer, je vacille sous le vent marin qui semble vouloir me faire voler. L’eau, plus agitée que jamais, se bute avec force sur les quais. Sous mes pas, j’entends le craquement que fait le flux sur les vieux bois qui soutiennent le quai que je traverse. J’arrive au bout, le bruit, a disparu, ou plutôt, le vent l’a volé, emporté, me la tout simplement retiré.

Mes cheveux me fouettent le visage, me faisant plisser mes yeux violets…Ma robe voltige autour de moi, dévoilant mes fines jambes blanches. Je m’abaisse pour enlever mes chaussures trempées. Pied nu, je reste face à la mer, face à l’horizon lointain face à ce monde…

Cela faisait si longtemps que je n'avais été trempée par la pluie, si longtemps que je n'avais vu la mer. Une grande étendue d'eau libre. Des mouettes qui tentent de résister à ce vent puissant. Moi je tangue, mes blessures n'arrangent pas les choses. J'ai du claudiquer misérablement jusqu'au bord du quai. Mes blessures prennent tellement de temps à guérir... Et ses tremblement de terreurs qui ne quittent pas mes jambes. L'enfer laisse t il un souvenir impérissable à tous les anges incarcérés ? Pourquoi faut-il que j'ai si peur...je suis pourtant libre maintenant. Les tortures, les brûlures, les blessures, tout cela devrait être oublié. Je n'irai plus là-bas.

J'hurle. Le vent emporte ma voix de détresse. J'ai l'impressoin de me défaire d'un poids énrome en criant de la sorte. Je ne songe pas à l'eau salé sous mes pieds qui me brûlerait si je tombais dedans. Je n'imagine même pas sombrer dans cette masse d'eau. La douleur aurait peut être raison de moi si ce sel entrain en contact avec mes plaies. Cette idée ne me vient pas à l'esprit. La douleur je l'ai tellement connue lorsque j'étais en enfer que n'importe quel douleur sur terre semble impossible.

J'ai terminé ma longue plainte. Je referme ma bouche mais ne décole pas de mon emplacement. Je tiens précairement sur ce quai qui est aussi stable que moi... mais je ne veux pas partir... Ici c'est la liberté, l'évasion. Deux minutes à voir cette "liberté" suffiront à combler deux ans d'emprisonnement.


[celui qui répond : même si c'est un ange ou un démon, il n'est pas forcément au courant du passé de Osanna]


Dernière édition par Osanna le Sam 25 Avr - 15:36:44, édité 1 fois
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyMer 22 Avr - 21:01:39

Je marchai d'une démarche nonchalante, sans but précis, j'errai. La pluie fouettait mon visage et trempait mes cheveux noirs, secoués par le vent. Une tempête se préparait, et c'était la folie qui avait conduit mes pas. Il n'était pas intelligent de se promener sur les quais avec un tel temps. Heureusement, ma longue veste de cuir me tombant jusqu'aux chevilles me protégeait bien des intempéries, mais cela m'importait peu. Elle ne l'avais pas fermé et elle dévoilait ma chemise noire que je n'avais pas boutonnée jusqu'au dessus. Les rares passant me dévisageaient, voire m'évitaient. Il faut dire que je n'avais pas un l'air rassurant, avec mes piercings, mes boucles d'oreilles, mes bracelets hérissés de clous... Mais cela n'empêchait pas le regard de certaine fille de glisser sur moi, je m'en rendais bien compte, et leurs pensées en disaient long.

Je ne frissonnai pas lorsque la pluie transperça mon manteau, et que le froid mordit ma peau. J'étais mort, et j'avais appris à ignorer toutes ses sensations appartenant à la vie. J'appartenais désormais à un autre monde, et je n'étais plus rien dans le monde des vivants. Je l'avais compris lorsque j'avais aperçu la pierre tombale portant mon nom, dans le vieux cimetière. Mon père était mort aussi, et je reposai aussi auprès de ma mère. J'avais grandement évité de penser à l'état de mon corps inerte enfermé dans une vulgaire prison de bois.

Soudain, me parvint un hurlement. A cause de la pluie, je ne distinguais pas qui l'avait poussé, et encore moins à quelle distance il était. Le vent faisait parvenir à mes oreilles les sons plus rapidement que par beau temps. Je sondai les pensées des personnes présentes dans les environs. Evidemment, il y en avait qu'une. Qui était aussi fou pour s'aventurer sur les quais, par un soir de tempête? Je ne sus décrire par des mots ce qu'elle pensait. Douleur, lassitude, ... Cette personne avait le corps mutilé par de nombreuses cicatrices, ce qui ne m'arracha aucune grimace. J'eus une geste de bonté et me retirai de ses pensées. J'étais un démon, mais je ne faisais pas preuve constamment de méchanceté.

Enfin, j'aperçus une silhouette fine à travers les gouttes de pluie. Je ne sais pas ce qui me frappa en premier. Etait-ce le violet de ses cheveux, ou son attitude de désespoir. La couleur de ses yeux me frappa de plein fouet. Cette fille était fascinante, il en dégageait une aura que j'avais rarement vue. Sa robe voltigeait autour d'elle, ainsi que ses cheveux violets. J'avais l'impression de me sentir de trop ici, je ne lui dis rien lorsque je passai près d'elle, comme par respect. Pourtant, vu le démon que je suis, il est rare que j'adopte un tel comportement.

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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptySam 25 Avr - 15:56:34

Je ne parvenais pas à me retirer à cette vision, à ces étendues d'eau s'étirant comme à l'infini. Il était dangereux de rester là, la tempête ne faiblissait pas, son intensité croisait d'ailleurs. Les vents pourraient-ils me faire voler jusqu'au Paradis où l'on ne m'attend plus ? Pourrait-on m'ammener sur ma terre d'origine où l'on ne me désire plus ? Je voudrais que mon porte là-haut mais paradoxalement je ne veux pas voir les regards haineux des anges suspicieux sur moi. Alors à quoi bon espérer qu'une force quelconque me fasse planer jusque dans ce ciel...

Une personne passe près de moi. Cet humain est fou. La mort est pratiquement assuré s'il tombe. Les courants pourraient l'entrainer vers mille lieux de dangers. Ils pourraient le noyer et envoyer le corps contre les récifs et rocher où il se fracasserait. L'humain pourrait être bloqué quelque part et finalement mourir d'épuisement. Il ne devrait pas rester là...
Pourtant, je n'ai pas le courage de me retourner et de lui dire. Enfin courage, ce n'est pas exactement ça, je n'ai juste plus la force d'aider. C'est grave pour un ange. Peut être que mes pouvoirs me quittent ? Je suis emplie de doutes. à

Cet être qui vient de passer à l'instant, je devrais le protéger. Si je le fais je serai encore digne d'être une ange, sinon je n'aurais plus qu'à me damner moi-même et ensuite me suicider. Je n'ai qu'à me retourner. Ca ne demande pas tant de force que ça. Ma faiblesse fait vraiment pitié.

Je m'ordonne, je répète inlassablement dans mon tête cette injonction : "retourne-toi et conduit-le à l'abris".
Tu peux le faire, tu peux le faire, tu peux le faire.
Toutes ses phrases qui résonnent dans ma tête. Elle ont eu raisno de ma lassitude, de mon épuisement, de ma mélancolie lorsque je regarde la mer. Je me retourne avec une force inconnue, très violemment comme pour être sure de ne pas faire marche arrière.

Le vent n'est pas une brise légère et rafraichissante. Le vent est tempêtes et destruction. A peine je me retourne que je trébuche et me retrouve à ses pieds.
Je m'auto critique. Je me crie dessus. Me traite d'incapable. M'insulte moi-même. Suis-je masochiste ?

Comme l'autre jour, je n'ai pas pris de quoi recouvrir mes épaules, mes bras, mes jambes. S'il me touche de sa main, il risque de la sentir s'endormir. Cela sera très doucement et se fera insidieusement, comme du poison. Sauf que je récolterai son énergie vitale et me sentirai un peu mieux, comme une dose de morphine. Si je tuais un humain de cet manière je guérirais pratiquement complètement, sans aucun doute. Mais mon pouvoir ne détruit pas, il sauve !
Je pose ma main sur le vieux bois, une ou deux échardes se rajoutent à mes blessures, en passant, et fléchis le bras, met toute mon énergie pour parvenir à me soulever à me tenir debout. Mon bras tremble.


- Il serait préférable de rentrer si on ne tient pas à mourir...même si quitter cet endroit est difficile...

CE n'est pas difficile, quitter cette place me déchirerait le coeur. C'est comme si on m'ôtait ma liberté une deuxièem fois...je n'aurais peut être pas du venir. Cela sera peut être plus douloureux que de ne pas avoir vu la mer...
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptySam 25 Avr - 17:32:44

Je l'observais avec curiosité, et elle semblait, pendant un moment, m'ignorer. Je ne la comprenait pas. Je tentai de pénétrer ses pensées une fois de plus. C'était un être si complexe, ... Mon instinct de démon me disait de profité de cette situation, mais elle avait l'air de tellement souffrir que je ne voulais pas y ajouter mon grain de sel. J'étais partager en deux: l'aider, ou la tourmenter? C'était le rôle des anges de l'aider, or, aucun ange était à proximité. Décidément, on ne pouvait pas compter sur eux. J'aurais préféré continuer mon chemin en la laissant aux mains d'un ange. L'aider, cela porterait un coup à ma fierté. Mais voilà qu'elle tombe à mes pieds suite à une chute, et je ne plus le choix. J'espérai qu'aucun démon n'étaient dans les parages pour voir ce que je m'apprêtais à faire. Je lui pris la main, et l'aidai à se relever. J'allai juste qu'à m'interdire de pénétrer ses pensées. Je fus surpris lorsqu'elle commença à s'insulter, mais qui était cette fille si étrange?

Elle me dit une phrase que je ne compris pas. Rester ici mettrait notre vie en danger? Enfin pas la mienne, mais la sienne? Et puis, que voulait-elle dire par "quitter cet endroit est difficile"? J'avais l'impression d'être face à quelqu'un qui s'obligeait à souffrir, et que ne plus éprouver de douleur lui était compliqué Soudain, je commençai à sentir fatigué, et n'eut qu'une seule envie: quitter ce lieu pour me reposer. Je lâchai brusquement la main de la fille lorsqu'elle fût debout et me retins de tituber. Je ne compris pas ce qu'il venait de se passer. Ce n'était sûrement qu'un vertige dû à la pluie et au froid, rien de plus.
Je décidai de répondre à ses paroles.


-Je ne comprends pas... je m'appelle Derek, et vous qui êtes vous?

C'était stupide lui demander son nom, surtout dans un tel lieu, mais elle m'intriguait et me fascinait à la fois. J'adoptai un ton confiant, ton que j'adopte souvent lorsque je trompe les gens, mais pour une fois, je n'avais pas l'intention de la tromper.
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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptySam 25 Avr - 18:12:14

Il me touche. Je voudrais l'avertir, l'enguirlander aussi, lui dire de ne pas m'approcher me toucher. Crier à en devenir démentielle. Mais je me retiens ou plutôt je ne saurais pas. Je me trouve debout avec l'envie de reprendre ma main et de m'enfuir. Il ne me tenait pas en pressant très fort, mais pourtant j'avais l'impression qu'on me mettait des menottes et qu'on m'emmenait aux fers. Pourquoi fallait-il que ca continue à me tourmenter ? J'aurais maudit tous les dieux si je n'avais pas été au courant de l'existance de la force divine.

Contempler ce paysage déchaîné était passionnant et je me sentais si libre. Alors me retourner égalait quitter la liberté. C'est une sensation stupide, je l'accorde (xD). Je suis peut être devenue folle suite à ma détention ? C'est une hypothèse à approfondir...

Il me lâche à mon soulagement. Il n'a pas l'air d'avoir des effets de mon pouvoirs. Certains humains ont des pouvoirs spéciaux, peut être qu'il est immunisé contre mon pouvoir ? Ces suppositions sont un peu minces : ce n'est qu'une rumeur, rien de fiable. Et puis peut être que je n'ai tout simplement rien fait. Qui sait ?

- Laeticia, dis-je en prononçant le premier nom qui me passait par la tête. A savoir celui d'une jeune fille rencontré il y a de là quelque jours.

Pourquoi avoir menti ? Ce nom, Osanna, il est un témoin gênant de mon passé. Alors je me voile la face. Et puis qui sait, peut être qu'il connait mon histoire ? même si cela semble impossible.


- Ce n'est rien, juste un esprit tordu qui divague, plaisantais-je en songeant que je pourrais vraiment être devenue folle. D'un autre co^té, si je suis devenue folle est-ce que j epeux m'en rendre compte ? Ce serait étrange.
Le quai tangue de plus en plus. Je ne serais pas étonné qu'il puisse s'effondrer sous nos pieds.

- Il y a sans doute un abri près du port. Mieux vaut y aller,je doute que ce vieux quais supporte encore longtemps ce temps...

En fait je me sens mieux maintenant...c'est peut être la rpésence humaine ? Ou alors le temps a lavé ses meurtrissures intérieurs (ah merde je divague encore). En tout cas, je me sens moins opprressée et quitter cette vue ne m'est plus insuportable.
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptySam 25 Avr - 18:38:34

Leaticia... Je fronçai les sourcils. Pourquoi me mentait-elle? Je faisais tout pour l'aider, et elle, elle me ment? J'avais lu dans ses pensées son nom. Osanna. Je contins ma colère quelque peu excessive. J'avais tendance à être emporté un peu trop vite par la colère, mais ce n'est pas maintenant qu'on allait me changer... Je la dévisageai, serrant les dents. J'aurais bien voulu voir sa tête lorsque je lui dirais qu'elle me ment! Son visage doux et fragile prendrait un air étonné puis inquiet, elle ne comprendrais rien, et je me délecterais de cette vision... Vois-tu, quiconque me ment finit par le regretter... je ne suis pas démon pour rien! Tu veux jouer à ce jeu? C'est moi qui en sortirai gagnant, tu es bien trop fragile et faible face à moi! Ne t'attends pas à en sortir indemne. Les gens faibles comme toi m'exaspèrent tellement! Oui, moi aussi j'ai souffert, mais j'ai survécu! Je me suis relevé après chaque échec, sans comptait le nombre de fois où cela fût nécessaire! Je ne m'apitoie pas sur mon sort, ni sur mon passé. Ce qui set fait est fait, et rien ne pourra le changer! Je me contente de vivre au jour le jour, sans savoir ce que je ferai le lendemain. Toi, tu passes ton temps à te lamenter dans un lieu désagréable sous la pluie et tu ne veux plus le quitter pour une raison que j'ignore! Je m'apprêtai à l'attaquer en me glissant derrière elle, mais je stoppai mon geste. je me forçai à réprimer ma colère, et à contrôler mon sang froid...

Peut-être étais tout simplement frustré qu'elle me mente alors que je tentais pour la première fois de ma vie de décédé d'aider quelqu'un. Evidemment, elle avait sûrement remarqué mon soudain changement d'humeur. Je desserrai mon poing, et respirai calmement.

-Tu me mens, je le sais.

Je prononçai ces mots calmement, distinctement, d'un air peut-être un peu méchant. mais bon, c'était soit la méchanceté ou soit l'attaque par derrière. J'avoue que la haine et la colère m'avaient fait dire des choses que je pensais pas. Le vent vint agiter mes cheveux noirs trempés. J'observai la mer, calme.
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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptySam 25 Avr - 19:38:01

Le changement d'humeur de jeune homme me déconcerta à peine. Non, ce qui attira mon attention c'était son aspect physique. Avec la pluie et le vent je n'avais pas vraiment détaillé son corps et ses vêtements. Mais à présent qu'une once de colère avait pointé son nez, je l'avais bien observé. Je n'étais pas une espionne pour rien non plus. Ses vêtements, son allure générale n'était pas des plus rassurante en réalité. Il était du style à appartenir à un groupe faisant des choses plus ou moins illicite. Oui, il n'était pas du genre à être fréquentable. Ces anneaux, ses habits. Enfin, tout était en accord parfait avec l'idée qu'on se fait d'un certain type de voyou. Et la colère qui semblait gronder en lui, en faisait qu'accentuer la peur qu'il inspirait.
Malgré son allure non fréquentable, je ne pus m'empêcher de penser qu'il était plutôt pas mal. Même les anges ont des préférences et aime bien détailler le corps des autres. Son petit style "méchant", est diaboliquement attirant. Enfin, je ne suis pas sur terre pour un plan drague. S'il avait été moche ça aurait été pareil.

Alors qu'il hésitait à me frapper ou quelque chose du style, moi j'étais entrain de le trouver assez beau.
Puis il prononça une phrase qui cassa mes pensées en moins d'une seconde.
- Tu me mens, je le sais.

Directement une question s'imposa en moi : Qui est-il ? Un sbire envoyé des enfers pour m'achever ? Un espion de la CIA venu me tuer ?
La peur prend possession de mon être. Pourquoi je tremble ? Pourquoi faut-il que cette peur absurde s'immisce dans mes veines et me paralyse ? Moi qui ne craignais rien, qui était insouciante, inconsciente, téméraire, optimiste dans pratiquement toutes les circonstances, moi qui étais si forte. Pourquoi suis-je devenue ce déchet ? Cette chose incapable de vraiment exister et subsister. Cet être qui angoisse à l'idée de la mort. Je sais me battre, je peux me battre. Je ne suis pas faible ! J'étais forte par le passé, j'étais respectée, mon pouvoir également. Alors pourquoi faut-il que mes jambes restent tétanisées face à ce destin funeste ? C'est quoi ce délire.
Réveille-toi, oh âme torturée. Quitte ton état de peur.
Les démons n'ont pas que cassés mes os, ils m'ont brisé, moi la demoiselle frêle à l'intérieur. Mais ce n'est pas pour autant que je suis détruite.

Montre à ce monde que tu ce que tu étais et que tu peux guérir de ces tortures autant physique que psychologique. J'aimerais tellement me ressaisir. Mais même si à l'intérieur je ne tremble plus, mon corps lui ne cesse d'avoir peur.

S'il se délecte de la vision de mon visage apeurée, c'est un démon ou un ange sadique, sinon c'est je ne sais pas. Malgré mes années passées à la CIA, en cet instant je ne saurais pas l'analyser et définir qui il est.


- Pourquoi es-tu venu à moi ? demandais-je d'une voix mal assurée.

Je maudis cette voix pitoyable mais je n'eus pas le temps de m'y consacrer d'avantage. Je continuais de l'observer. Mes meurtrissures et mon état ne me permetterait pas de me battre correctement, mais il ne fallait pas abandonner. Malgré mon aspect à moitié mort, je me dressai prête à me battre. Je maitrisais le combat à mains nues mais fasse à lui cela semblait inutile, surtout vu mes capacités actuelles. J'espère juste avoir assez de force pour éviter ses coups, s'il décidait d'engager un combat.
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyDim 26 Avr - 20:20:38

Des soupçons commencèrent peu à peu à s'infiltrer dans mon esprit. Elle réagissait d'une étrange façon à mes paroles. Tandis qu'elle me détaillais, je m'interrogeai sur sa réelle identité. Ses pensées ne m'indiquerais rien là-dessus, il était donc inutile d'essayer. Elle tremblait, néanmoins, elle luttait, en elle, pour se montrer forte. Elle n'était pas aussi effrayée que je l'avais imaginé, et cela m'intrigua. Elle avait vu en moi une menace, et même si elle pensait ne pas en sortir vainqueur, pensait pouvoir parer mes coups. La même question revint à moi: "Qui es-tu?", "Pourquoi as-tu cette attitude?".Une seule conclusion s'imposa à moi: ce n'était pas une humaine comme j'avais eu tord de le penser. J'affichai un air calme et détendu. Je n'avais aucune raison de me battre en ce moment, même si j'avais failli lui mettre une bonne raclée précédemment, je l'avoue. Pourtant, elle semblait se préparer à une éventuelle attaque mais pourquoi?

Ses paroles éveillèrent en moi de multiples interrogations. J'ignorais que dire, je n'ai pas suffisamment sur de sa nature pour lui répondre concrètement. Et puis même, si elle était un ange ou un démon, quelle aurait été la raison de mes actes? "Je suis venu pour t'aider", ma fierté de démon en prendrait un coup si je la prononçait! Je doutais fort qu'elle soit un démon. Elle semblait bien trop pure pour cela. Il ne restait donc qu'une nature d'ange. Je retins une grimace. J'avais voulu aider un ange! Je pénétrai ses pensées pour en avoir le coeur net, et mes soupçons se confirmèrent. Elle pensait comme un ange en cavale...
Je décidai de ne pas répondre entièrement à sa question.

-Qu'importe, mais je ne te veux aucun mal.

Ces paroles sonnaient creux alors que j'avais eu l'intention quelques temps auparavant de me battre, mais j'étais quand même sincère. Enfin, en ce moment précis. Peut-être allais-je regretter mes paroles par après...

J'avais deux solutions. Soit me diriger l'abri en question près du pont, bien que la pluie ne me dérangeait pas, ou bien partir en laissant derrière moi des soupçons et des interrogations. En gentil petit démon, je filerais en douce. Ou je lui en mettrais une. Mais bon, je choisis de rester, Dieu seul sait pourquoi. Je resterais donc, dégoulinant sur sous la pluie.



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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyVen 1 Mai - 21:25:57

Il restait face à moi, étrangement imposant et détendu. Ne montrant aucun signe d'attaque, de défense. C'était entre l'indifférence et l'intérêt. Juste au centre de ses deux opposés. Il me dominait de sa puissance et même si je n'étais pas sure que mes membres ne resteraient pas paralysés s'il attaquait, je me sentais un peu mieux. Je retrouvais cette excessive confiance en moi, cette témérité qui m'aviat couté deux ans de torture...

Il ne répondit pas. Pourquoi n'avouait-il pas concrètement ? Pourquoi ne disait-il pas : je viens d'achever, le coup de grâce vient de moi. Je suis là pour t'amener en enfer (fin dans l'expression ou vraiment ...). Prépare-toi à devenir néant.
J'aurais voulu qu'il avoue, qu'il hurle son crime. Qu'il soit ange ou démon, il a le devoir de le faire, merde.

Ces paroles n'étaient qu'un mensonge ! S'il ne me voulait aucun mal il ne serait pas ici, il n'aurait pas dit sadiquement qu'il savait que je mentais. Il aurait agi autrement. J'étais persuadée qu'il venait pour m'abattre. Mais je n'attendrai pas qu'il me tue, non je me battrai jusqu'à la mort.
Malgré tout, le doute s'imiscait dans mon esprit. Et s'il était sincère ? S'il disait cela vraiment, et qu'il n'était pas venu pour me détruire ? Pouvais-je réellement le rejeter ? Je suis une ange... J'accepte et aide. Je ne voyais aucun moyen d'avoir le coeur net sans risquer ma vie. Je dois être sure qu'il ne me veut réellement aucun mal...
Et qu'il soit ange ou démon, cela reviendra au même. Je ne crois plus au ange ni au démon. Je ne crois plus en ces deux entités malveillante et bienveillante. Elles n'ont plus de signification. Pourtant j'aimerais vraiment savoir sa "nature".


- J'avoue douter de tes intentions. Et tu n'as pas répondu à ma question, tu l'as esquivée ! Alors dit moi, vas-tu me tuer ici ? Viens-tu terminer le sal boulot qu'on commencé les "êtres abjectes" ? Viens-tu m'éliminer par peur de ma fidélité ? Ou alors juste parce que je suis inutile au mal ?

Dans mes deux dernières questions, je lui demandais secrètement s'il était un ange ou un démon. Si le paradis avait finalement décidé que j'étais dangereuse et sans doute infidèle.

- Je ferai tout pour te tuer, me menacer est risqué. Es-tu prêt à mourir ? Réfléchis bien avant de m'attaquer, mon état semble critique, mais je ne suis pas n'importe qui ...

Ces menaces n'étaient pas pour le dissuader d'attaquer, enfin une infime partie était tout de même pour ça, mais le reste était plus pour lui dire de prendre garde et d'être sur. Car même si je ne maîtrisais pas ma forme libérée et que celle-ci me blessait plus que ce qu'elle faisait de dégât, elle était tout de même puissante.

- Maintenant, si tu dis être innocent à cette histoire, alors tu n'as rien à craindre.

Mes paroles étaient assez claires et ma voix ne tremblait pas. J'avais retrouvé un peu d'assurance.

[un peu nul j'avoue ^^" mais là, y a matière à rpgiser, non ?]
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptySam 2 Mai - 19:39:22

[Non c'est pas nul et oui, là j'ai matière à causer lol^^]

Je fronçai les sourcils. Pour qui se prenait-elle? Je n'aimais pas la tournure que prenait ses phrases, et j'y décelai une sorte d'arrogance qui m'irritai à travers ses paroles. Elle agissait comme si j'étais un petit être emprisonné dans ses griffes... D'habitude, j'étais plutôt le loup que l'agneau. Enfin, je l'étais toujours pour être franc. J'avais donc développé une grande confiance en moi (trop, peut-être??), et n'accordai plus aucune attention à ma conscience. Personne ne pouvait plus me punir maintenant. Plus de prison, plus de barreaux... chaque interdiction ici, dans la mort, n'en était pas une pour moi. Je ne craignais plus la mort. J'avais connu la souffrance et la douleur, plus rien ne pouvait m'attendre maintenant... Pourtant, elle, semblait me sous-estimer. Ou peut-être qu'elle avait tout simplement remarqué que moi, je la sous-estimais? Il est vrai qu'avec son air innocent et meurtri, elle semblait faible en comparaison avec moi. J'avoue, cela semble un peu présomptueux, mais elle aussi l'était. "Je ne suis pas n'importe qui". Sans blague. De un, n'importe qui ne se balade pas comme ça sous la pluie et par un jour de tempête sur le port. N'importe qui ne hurle pas, et surtout, n'importe qui ne se balade pas avec ces magnifiques cicatrices sur le corps. D'ailleurs, elles lui donnaient un certain charme, ainsi que cette souffrance qui s'étalait sur son visage, telle une balafre. Oui, je sais, la comparaison n'est pas très flatteuse....
Je souris, un air arrogant et insolant sur le visage. Provocateur même. Du genre "cette situation m'amuse"...

-Premièrement, tu me reproches d'esquiver ta question alors que tu n'as pas dit la vérité à ma précédente requête? Quel paradoxe! Deuxièmement, je n'ai pas peur de mourir. Je suis déjà mort une fois, crever une seconde fois ne m'effraye pas. Troisièmement, pourquoi, toi, tu ne te demandes pas si tu es prête à mourir? Qui te dit que ce n'est pas toi qui risque ta vie en ce moment?Tu ignores tout de moi, et tu sembles te mettre dans un position de supériorité face à moi...

Je fis une pause, histoire de la laisser digérer ce que je venais de dire. Si elle disait vrai, puisque j'étais "innocent (innocent, moi??) à cette histoire", elle ne m'attaquerait pas. Cela ne me rassura pas. A vrai dire, je m'en balançais.

-Et quatrièmement... Je suis un démon, et le fait que je connaisse ton nom a sans aucun doute éveillé en toi des soupçons, mais je ne le connais pas de la manière dont tu le penses. Même si j'étais impliqué dans "cette histoire", je ne te craindrais pas...

C'était une de mes règles principales. Ne craindre personne, n'avoir de compte à rendre qu'à soit même... être libre, même à travers la mort.

-Donc tout ça pour dire, que je ne suis pas là pour te tuer.

Tout le blabla pour cette conclusion était inutile, mais je n'avais pas résisté à l'envie de mettre mon grain de sel et à répondre à ses paroles, de la provoquer. J'étais vraiment un sale type en fin de compte.
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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyMar 5 Mai - 19:29:29

Ne jamais avouer avoir tord. Et puis peut être ai-je menti, mais c'était par sécurité. Lui n'avait pas de raison valable à ne pas dire la vérité. J'avais des raisons plus que raisonable. Raisonable? Donc j'étais devenue raisonable...mais où es donc passé ce feu en moi qui me faisait agir follement? Ce petit grain qui m'avait conduit en enfer sans peur et avec amusement ? Cette témérité faisait plus penser à celle d'un démon, mais c'était moi, tout simplement.

Peur de mourir ? Qu'est-ce mourir. Devenir un mort ? Ou rien, le néant absolu. La mort a longtemps occupé mon esprit, perturbé mes pensées, ce mot à lancer des interrogations parfois douloureuses dans mon cerveau, mais finalement la mort reste la mort. Pourquoi se tracasser, tourner en rond dans des questions sans réponse ? J'ai renonçé depuis longtemps à m'interroger sur cet après. Il y aura toujours quelque chose après, non ? Toujours un petit truc.

Spoiler:

Si je suis prête à mourir... Visiblement, il est soit doué, soit prétentieux, soit téméraire. Ou les trois à la fois. Mais ma mise en garde ne l'a pas rebuter apparemment. Il s'amuse à montrer qu'il est puissant. C'est sans doute un dominateur refoulé par moment qui se sent obligé de montrer sa puissance lorsqu'il n'est plus sous l'emprise d'une force supérieur ?

[ramassi de connerie...le retour ^^"]

C'est vrai, je me suis sans doute emportée en lui indiquant que je savais le battre sans le connaître, mais si je me disais dès le début que c'était perdu d'avance, aurais-je seulement une chance ? J'ai toujours été optimiste, ce n'est pas de la prétention mais de l'optimisme !

N'aurait-il aucun rapport ?

- De toute façon, je ne peux pas me venger, logiquement, ce sont les démons qui sont fort vengeurs. Alors même si je voudrais te tuer et surtout te torturer pour assouvir une vengeance, je ne pourrais pas. Règle oblige.

Ca remet en question le fait que je sois un ange...je suis morte en tentant de venger ma soeur... j'aurais peut^etre du être une démone tout compte fait ?

- Tu ne veux pas me tuer... pourtant tout ton discours était dans le but de m'énerver, non ? De me faire admettre que je t'avais sous estimé, ce qui n'est pas le cas, enfin bref, tu cherches à ce que je m'énerve... pour que je t'attaque et que finalement tu tentes de me tuer...

Un jour quelqu'un m'as demandé, tu sais ce qui se passe lorsque tu t'énerves ? Je n'ai pas répondu, car ce n'était qu'un souvenir flou. Alors elle m'a montré trois personnes dans le coma, trois anges dont un ne s'est pas encore réveillé.
Je ne peux pas m'énerver.

- C'est vraiment un comportement pueril. T'es un gamin qui est en crise d'adolescence ou quoi ?

C'est pas bien de provoquer les gens, et c'est surtotu dangereux lorsque "les gens" = démon.
Mais je n'ai aucun regret. Mes paroles insolentes sont sorties toutes seules, ce côté sauvage qui contraste tellement avec l'aspect renfermé que je montrais jusqu'alors.
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyVen 8 Mai - 18:40:19

J'écoutai calmement tout son baratin. De un, j'étais un ado en crise. Cool. De deux, elle voulait se venger. Mmh... intéressant, tu peux développer? Et de trois, je veux l'énerver pour qu'elle m'attaque. Pourquoi pas, mais je ne dirais pas ça.

Je retins un soupir, et affichai un mine amusée. Qu'elle m'attaque ou pas, je n'en avais rien à battre. Je m'en foutais royalement. Bien sûr, ça m'arrangerait bien qu'elle m'attaque. Ca mettrais un peu de piment dans ma journée monotone, et j'aurais pu me défouler par la même occasion. Mais bon, il valait peut-être mieux que je ne fasse pas remarquer. Et puis merde, depuis quand je me soucie du fait qu'on me remarque ou pas? J'étais pas un démon pour rien après tout,... Parfois, ça m'arrive de plaindre ceux qui me connaissent. Je dois être exaspérant parfois, non? De toute façon, ce n'est pas aujourd'hui qu'on me changera, ça c'est sûr. Je n'ai jamais vraiment réfléchi à l'image que je donnais de moi-même. Elle n'est sûrement pas très glorieuse d'ailleurs, et j'avoue ne pas m'en soucier.


-Sincèrement, que tu m'attaques ou pas, ça m'importe peu. Tu crois pas que j'ai mieux à faire que m'amuser avec des anges dans ton genre? Parce que je ne sais pas si tu as bien compris. Je sais pas pourquoi tu me parles de vengeance, et j'ai l'impression que je n'ai pas le droit de ma balader sur le port sans éveiller de soupçons, Osanna.

Je ne fis aucune réflexion vis-à-vis du comportement de l'ado en crise. Je voulais pas passer mon temps à me chamailler en lui envoyant des piques débiles. "Sérieux, c'est moi l'ado puéril? Et toi, comme tu le penses si bien, tu sais que c'est dangereux d'attaquer un démon, pourtant c'est pas pour ça que tu renonces à me provoquer, hein? Finalement, tu serais pas comme ces ados qui cherchent sans cesse à faire des actes dangereux?...après c'est moi l'ado en crise, franchement... ". Ces dans ces moments là que j'adore mon pouvoir. C'est tellement facile d'énerver les gens, en connaissant, ce qu'ils pensent au plus profond d'eux-même... Bien sûr, parfois je me maudis de posséder de telles capacités, lorsque je sais des choses que je ne préfère pas savoir,... Je pénètre toujours volontairement les pensées de quelqu'un. Ce n'était pas comme si, dès que j'arrive quelque part, toutes les pensées d'autrui m'assaillissent et me submergent. Avant, lorsque j'étais un "jeune démon", c'est ce qui se passait, mais, au fil du temps, je suis parvenu à contrôler mon pouvoir. D'ailleurs, je me demande quelles sont les facultés de Miss Osanna. Je n'avais rien éprouvé jusque là qui prouverait qu'elle avait exercé son pouvoir sur moi. Qui sait si elle était sous sa véritable apparence? Plein de question aussi débiles les unes que les autres pénétrèrent mon esprit, mais je finis par rompre cette chaîne sempiternelle.

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyMar 12 Mai - 17:48:57

Adolescent en crise qui ne fait pas de crise : même pas drôle !
Pourquoi faut-il qu'il ne se vexe pas ? Moi qui pensait savoir chercher les gens. D'un autre côté, c'était pas super glorieux comme "cherchage". J'aurais du trouver mieux. A la la la. Faut que je retrouve l'habitude. Ca ne devrait pas être difficile. D'un autre côté, ce n'est pas comme si j'étais une provoqueuse née, je suis plutôt une téméraire née. La différence est que je ne provoque pas forcément mais cela peut e^tre inclu dans ma témérité.

Un sourire illumina mon visage encore un peu crispé par l'angoisse. Un sourire un peu joyeux. Une personne extérieur, etm ême Derek, risque de trouver cela déconcertant, mais je ne peux m'empécher d'être béate devant mes pensées. Voilà que je pensais avec amusement...cela peut paraitre con, ca l'est sans doute, mais à force d'avoir peur, on ne prend plus le temps pour se prendre des délires à l'intérieur de soi. Et maintenant que j'ai retrouvé cette faculté (qui faisait de moi une folle par moment) je me sens plus libérée.

Une fougue sauvage s'emparent de mes yeux
.

- Avoue qu'un petit combat te ferait du bien. Ca dégourdit, dérouille, apporte un peu de piment, amuse. Moi j'adore me battre.

Tout en disant cela, j'ajustai ma position correctement. J'ignorais la douleur lancinante que je ressentais surtout au niveau des jambes. Faut souffrir pour e^tre belle s'amuser. Et là, j'allais sans doute avoir très mal si je commençais à jouer...

- Le temps pourrait nous permettre de déployer nos ailes, enfin pour ma part, toi tu peux devenir un monstre avec des dents et ongles tranchants, j'en ai rien à foutre. T'en penses quoi ? Et si on s'amusait. Le temps est idéal pour voler, de quoi risquer un peu d'y perdre des plumes, toujours pour ma part, et de montrer des figures de voltige, encore par rapport à moi. Non ce n'est pas de l'égoïsme, c'est juste pour te faire comprendre que je veux voir ta forme normal. Aller démon des enfers montre moi comme tu es démoniaque.

Alors qu'elle terminait ses paroles, deux grandes ailes blanches se déployèrent.
Elle avait à peine songer au risquer d'être vue, malgré que les chances étaient minimes vu le temps, il était interdit plus ou moins, de se mettre en forme normal. Mais quitte à être arrêté autant que ce soit pour un boeuf plutôt qu'un oeuf.

Les ailes ne faisait qu'exprimer, avec encore plus de violence, de tristesse, mon aspect physique. Devant ses ailes mutilées on oubliait mes autres cicatrices et plaies. Comme si ces ailes si blanches hapait tout notre être dans la comtemplation de celles-ci. Des plumes étaient arrachées, déchirée, en sang, tordue. Deux ailes mal en point témoin de souffrances abobinable.s

malgré ce moyen de m'envoler je reste au sol, le regardant du regard. Toujours avec cet amusement torride au creux de mes prunelles mauves. Une folie de bonheur, un instant de retour en arrière, dans l'innoncence.


- On établit des règles ou on combat vraiment ? Demandais-je pour être sure de ne pas faire des actes regrettables.

Qu'allait-il répondre à ca ? J'avais connu, il y a quelques années, deux êtres totalement opposée qui se vouait un amour fou. Alors pourquoi pas se battre pour le fun ? Juste pour occuper un peu cette journée glaciale et ténébreuse ?
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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyMer 13 Mai - 21:50:22

Je dissimulai mon étonnement, ainsi que le fait que je sois déconcerté. Cette fille étaient vraiment surprenante. Elle voulait se battre. A première vue, je me suis dit "Ca y est, elle perd la boule. Elle veut se battre avec l'énergie du désespoir". J'aurais préféré que ça soit ça, mais en scrutant ses pensées, je me rendis compte qu'elle était sérieuse. Peut-on vraiment qualifié de sérieux quelqu'un qui a une tronche de masochiste un peu sadique sur les bords? D'accord, là j'exagère. Elle me parle de provoc' puis tout d'un coup elle propose un petit duel, comme si c'était la chose la plus commune pour nous. Mais bon, pourquoi s'en priver, après tout? J'étais en très bonne forme, et si je refusais l'affrontement, elle penserait que j'ai une grande gueule par rapport à mes actes.

Je déployais donc mes grandes ailes violemment, envoyant une petite bourrasque derrière moi. Mes deux paires d'ailes reflétaient mon être et ma personnalité. Fières, droites, belles. Elles étaient d'un noir ébène aux reflets rouges sang. Les plumes étaient parfaitement alignées, et l'ensemble contrastait fort par rapport aux ailes d'Osanna. A vrai dire, elles étaient triste à voir, elles témoignaient du passé de l'ange qui se tenait face à moi. Il en dégageait aussi une certaine beauté. Ses ailes mutilées me faisait, en réalité plus d'effet que je ne voulais l'admettre. Un coeur qui a souffert n'en reste néanmoins beau. J'évitai une grimace. Je commençais à dire n'importe quoi, avec mes phrases stupides dénuées de sens. J'en avais presque des remords à vouloir me battre contre elle. Je me ressaisis violemment. Depuis qu'elle était là, je ne cessais de regretter mes pensées, trop sincères, trop gentilles même. J'avais tendance à être... sentimental, mélancolique peut-être. En face de moi ce tenait un ange, et j'aurais pu entre être un aussi si je n'avais pas passé ma fille à faire des conneries. Mais bon, la vie continue, et je suis bien en tant que démon, cela me correspond parfaitement. Je scrutais son regard, repensant au monstre avec les dents et les ongles acérés. Franchement, comme si j'allais déployer des ailes genre chauve-souris, aux os saillant relirés par une fine membrane traversée par des veines...

Elle me posa une question, ce qui mit fin à toutes mes réflexions. J'affichai une mine partante, et amusée. Je plongeai mon regard gris et perçant dans l'ocre de son regard.

-Les règles sont faites pour être transgressées, non?

Un sourire espiègle s'entendit sur mes lèvres. Les règles, toujours les règles. Je répugnais à m'y soumettre, et je les évitais dès que possible. Je suis né libre, je suis mort libre, et je serai libre jusque dans la mort, point à la ligne. Une fois de plus, je débite un discours sans queue ni tête. Oui, je suis mort dans une prison. Mais j'étais libre, à ma manière. Et c'est cette liberté qui m'a permis de porter le revolver sur ma tête et d'appuyer sur la gâchette. Fin de parenthèse, le sujet est clos. Je ne connaissais rien de l'histoire de la miss mutilée en face de moi, mais son apparence m'en disait long, et les pensées complétaient peu à peu mes informations.


Dernière édition par Derek le Dim 24 Mai - 17:38:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyVen 22 Mai - 17:14:42

Beauté ténébreuse. Il était magnifique avec ses deux ailes déployées. Deux ailes aussi sombre que son nom, aussi obscure que ses actes. Deux ailes d'un noir rougeoant qui tentait ma pauvre âme déjà mutilée. Un ange ne doit pas, normalement, désirer un démon. Mais ce n'est pas la première fois que je trouve un démon sexy. Le dernier avait un air plus angélique, pour tromper ses victimes, un peu à l'image d'un vampire. Celui-ci a un style rebelle. Un peu ce que j'ai toujours été à l'intérieur. A m'entendre j'ai l'impression que j'ai raté ma vocation : j'aurais du faire démon. Enfin c'est stupide, car je me vois mal torturer quelqu'un d'autre...quoique...se battre, frapper, tenter de tuer, est un quelques sortes tuer même si on ne fait pas durer la chose et qu'on éviter de tuer la personne lors d'une séance de torture.

De toute façon je doute qu'il soit vraiment recommandé de s'imaginer démon, c'est surement pas bon pour le karma ou un truc du style. N'empèche il a quand même de l'allure comparé à moi. De la class, une élégance diabolique, une tentation sombre et pourtant, il est si désirable. J'en regretterais presque de vouloir me battre contre lui.

Ses paroles ne fit que renforcer un sourire. Il était excellent. Un parfait démon, en somme. Les démons sont "libres". Les anges, eux, respectent et font respecter des règles et lois, mais est-ce pour autant qu'ils sont emprisonnés ? Je ne me suis jamais sentie enfermée au Paradis. Cependant je me permettais des escapades plus ou moins légale (plus moins que plus...), alors peut être que j'étais pas vraiment une ange finalement.

- J'espère qu'aucun de nous ne mourra, car je ne sais pas trop si je pourrai accomplir ce genre de folie avec un autre démon. Et puis t'es pas mal, s'approcher un peu, tirera ses avantages.

A quoi bon renier l'attirance physique (uniquement) que j'éprouve. C'est pas parce que c'est un démon qu'il n'est pas beau à regarder.

Je flechis les jambes pour sauter vers lui. Le rêve de la plupart des filles qui ont croisé sa route à mon avis. Lui sauter dessus. Elles seraient toutes verte de jalousie si elles me voyaient m'agriper tant bien que mal à cet être epoustouflant.

Cela faisait longtemps, que je ne m'étais pas battue. Ma condition physique s'annonçait catastrophique, d'un autre côté, muscles abimée + peu de sport pendant deux trois ans = fatigue rapidement. Il faudrait donc ne pas trainer à termine ce petit combat.

J'ignore son pouvoir...il savait mon nom. Cela limite mes choix : soit il voit l'avenir, et donc savait mon prénom, soit il lit dans les pensée, soit il est m'a observé et il me connait.

Témérité, c'était le mot qui me décrivait le mieux. C'était la définition par excellence d'Osanna. Sauter sans réfléchir sur un ennemi n'est pas vraiment une action très pensée et analysée. Pourtant je le faisais. Je recalculai mon saut pour arriver plutôt vers la droite et espérer saisir son bras pour l'engourdir. L'étape suivante serait le baiser. Mes ailes, bien qu'en mauvais état, me permettait de viser la droite, alors qu'un humain normalement n'aurait pas eu la chance de changer légèrement sa trajectoire.
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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyLun 25 Mai - 18:48:53

Mon attitude nonchalante et l'aise que je manifestais trahissaient ma confiance en moi. Je ne me suis jamais attardé sur si c'était justifié ou non. J'ai toujours senti une force étrange couler dans mes muscles, une puissance sur laquelle je ne parvenais pas à mettre de nom. Je savais que j'évoquais à quiconque une sorte de puissance ténébreuse, et je n'avais pas peur lorsqu'il fallait que je joue de mes poings, de mon agilité, j'étais sûr de moi. Peut-être trop. Et si tout cela n'était pas la réalité, que j'avais une image supérieure de ma force vis-à-vis de ma force réelle? A quoi bon, se poser des question rend faibles. Je m'accroche à mes illusions, qu'elles soient réelles ou non. Peut-être étais-je une de ces grandes gueules qui prétendaient être fortes, je n'en avais rien à foutre. Le fait était qu'un ange voulait se battre, pour pimenter cette journée merdique.

Je retins le sourire espiègle et charmeur qui faillit s'étaler sur mes lèvres. "Je suis pas mal"... et elle voulait en tirer des avantages? Elle semblait tout à coup bien plus entreprenante qu'elle voulait le montrer, et j'avoue que cela me plaisait. Bien sûr, en parfait démon, j'aurais pu lu dire que moi, je ne tirerais visiblement aucun avantage à m'approcher d'elle, mais je m'en passai, tout simplement parce que cela aurait été un grand mensonge. Ses cicatrices lui conféraient un charme hors du commun. Je n'avais jamais pensé qu'un jour je trouverais belle une âme mutilée, surtout celle d'un ange. D'habitude, les anges étaient pour moi trop,.... trop sages, trop angéliques quoi. Pourtant, elle n'avait pas l'air de faire pas partie de cette bande de pigeons à l'air droit. Dommage qu'elle soit un ange. Elle aurait été bien en démone. Enfin bref, je me contentai de sourire d'un air assuré, genre beau gosse tentateur.

Je ne réagis pas à son "J'espère que personne ne mourra". Comme si je comptais faire un combat à mort. Désolé, mais je n'étais pas prêt à mourir une deuxième fois de si tôt. J'appréciais trop ma vie pour partir, alors devenir une pauvre âme, non merci. Devenir néant ne me tentait pas non plus, limite je préférais plus être le néant qu'être un mort. Les morts, ça se contentait d'errer, de se lamenter, de se morfondre. Ca avait l'air malheur sur le visage, et ça me donnait envie de leur en foutre une pour les secouer un peu et les sortir de leur torpeur. D'ailleurs, j'ai déjà essayé une fois, mais ça avait tourné en bouillie. Le mort en question, c'était un vieux papy qui se baladait avec un poignard dans l'abdomen, très joli à voir. Et je suis sincère. Si j'étais encore humain, j'aurais pris une photo en gros plan sur la blessure et je l'aurait affiché dans le cagibi sombre que j'appelais autrefois ma chambre. Malheureusement, les tripes ne ressortaient pas de la blessure, qui était en quelque sorte trop propre. C'était pas assez gore, ni assez sanglant. Si j'avais pu, j'aurais modifié la blessure pour que ça ressemble quand même un minimum à quelque chose. L'assassin n'était vraiment pas doué. Ce que je voyais, c'était un pépé qui n'avait pas suffisamment souffert avant de crever et d'être enfermé dans une vulgaire boîte en bois. Il avait sûrement vite perdu conscience et rejoint ce monde pourri, le ciel, comme disent ces humains. Il fallait faire saigner plus la blessure, faire pénétrer lentement le poignard dans l'abdomen, jusqu'à entendre les cris de terreur de la victime... Enfin, pour y revenir, j'avais voulu lui mettre une bonne raclée, mais je l'ai sous-estimé. Règle numéro un: ne jamais sous-estimer un papy. Pourquoi? Parce que ce bougre a été assez malin pour passer à travers moi, un mon poing a pénétré dans du vide. Heureusement pour moi, personne n'était là, et personne n'a été témoin de mon humiliation. C'est sûr que je devais avoir l'air d'un con, après réflexion.

J'en reviens à mes moutons. La fille sauta pour se jeter sur moi en quelque sorte. Au dernier instant, j'agitai doublement mes ailes (doublement pour ma deuxième paire, très importante), et me propulsa avec force dans les airs pour éviter son coup. Tout en sautant, je dis:


-Et qu'est-ce que le vainqueur aura à y gagner dans ce duel?

Evidemment, une éventuelle récompense un truc du style m'intéressait plus qu'un peu. Je tentai d'atterrir derrière elle pour pouvoir lui faire une attaque par l'arrière. Par exemple, j'aurais pu lui faire le coup du lapin, lui briser la nuque, ou encore saisir ses mâchoires entre mes mains pour lui tordre le cou dans un bruit sec et écoeurant, mais je n'avais pas envie de la tuer. D'ailleurs, elle ne me laisserait sûrement pas mettre mes plans à exécution. Le croire serait la sous-estimer, et comme les papys, je me méfiais désormais des anges mutilés.


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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyLun 15 Juin - 13:42:02

Il était présomptueux d'espérer l'atteindre avec une tentative si stupide et faible. Cependant, je m'étais pris à espérer en finir rapidement. Non pas que je regrettais d'avoir commencé le combat, mais disons que je me rendais compte avec effarement que je n'étais pas du tout en état de me battre. D'un autre côté ce n'était pas vraiment une nouveauté. Le fait que je sois tombée à ses pieds quelques minutes plus tôt était une preuve plus qu'évidente. Mes ailes, si pitoyables et affligés ne respiraient pas la grande forme. Mon corps tout entier était affaiblis et blessés. Il avait une multitude de cicatrice souvent en voie de guérison, et un nombre incalculable d'égratignures. Et dans la plupart de mes muscles je ressentais comme des courbatures.
J'avais été prétentieuse et pourtant il allait falloir que je garde la face. Ne jamais avouer sa perte, surtout que la chance peut tourner. Enfin…j'irais presque jusqu'à douter que la chance puisse m'être utile. Je me flagellerai pour avoir été arrogante et pour avoir subit la tentation… (peut être… sûrement pas en fait…mais on va quand même retenir l'idée pour avoir conscience tranquille…supérieurs hiérarchique si vous avez vent de mes erreurs et péchés, je vous prierais d'être indulgents… d'un autre côté j'ai pas vraiment envie de les prier moi c'est foutus types.) Je soupirai intérieurement.

Il avait éviter mon coup avec une facilité qui m'aurait mis hors de moi si j'avais été en position d'être "hors de moi"… Sans montrer la honte qui me minait déjà le moral (je devrais aller me planquer sous l'eau pour avoir été si ridicule…) j'écoutai sa requête.

Une récompense ? Boh…aucune idée. Il peut pas trouver tout seul ? En plus il ne pense même pas que mon cerveau est déjà surchargé d'informations diverses ? De questions en tous genres ? D'inquiétudes purement féminines ? D'angoisses typique d'une combattante en position de faiblesse ? D'interrogations quant à la suite de la série les frères Scott ? (Parfois on pense à certains trucs sans s'en le vouloir forcément, hein) De cas de conscience ? De problème très personnel quant à ma situation précaire (quoique, si je crève dans ce combat, ma situation ne sera plus une préoccupation…) ? Je vais déjà exploser et lui il dit, peinard, au fait y a une récompense ? (Imitation dans son cerveau d'une voix de bourge avec le petit doigt relevé. La voix est évidemment exaspérante et est caricaturée sur son discours).

Sans même laisser le temps de répondre. J'aurais du m'en douter, que ce n'était qu'une diversion d'un démon fourbe et mal élevé. Sans compter mon petit séjour chez eux, le dernier démon rencontré sur terre avait été plus courtois et gentleman. Et finalement on s'était battu et il était mort. C'est malheureux. Mais bon, il voulait tuer une personne que je voulais sauver, il y avait donc incompatibilité. Je regrette de l'avoir tué, il était tellement gentil pour un démon. La vie est injuste (enfin la mort).

Je doutais sincèrement être capable de me propulser avec autant d'élégance que lui. Ca aussi, c'est injuste. Aussi à la place de faire un majestueux saut pour éviter son attaque par derrière (saleté de démon !) je m'abaissai. Cette piètre tentative ne fut pas vraiment couronnée de succès.
[Je contrôle un peu ton perso, donc si tu veux changer, je peux]
Il avait deviné, ou quelque chose du style, mon plan (foireux, et bien de moi, par conséquent) pour éviter son attaque sournoise, et à la place d'utiliser ses mains il se servit de ses pieds. Le choc fut plus puissant que je ne l'aurais cru et je fus légèrement projetée.

Résultat de ce petit massacre. Une côté sans doute cassé (enfin, je ne suis pas sure de bien identifié la blessure, avec toutes les autres déjà là) et quelques réouvertures, par ci par là, de blessures anciennes. Ca, ça me met en rogne. Est-ce qu'il sait, lui, combien de temps ça prend pour cicatriser ce genre de blessure ? Et la douleur qui accompagne ? C'est un bien un démon après tout !
Je rage contre cet abject personne (mais peut on encore parlé de personne dans son cas ? je commence à en douter).
Je me relève péniblement. Et petite tactique pour reposer (déjà) mon corps fatigué je débute la réponse à sa phrase.
Son coup de pied dans mon abdomen m'a un peu coupé le souffle, et je mes mots sortent par à coup, dévoilant mon infériorité au grand jour.

- Pour une récompense, j'hésite. Je suppose qu'un verre n'est pas suffisant, hein ? De l'argent non plus, le perdant devra une fois, sauver l'autre au péril de sa vie ? Ou alors le gagnant peut exiger ce qu'il veut, et sinon t'as quoi choisir, moi j'en ai rien à foutre.
Au fond de moi, j'étais sure qu'il était entrain de se dire "ben oui vu que tu vas perdre". L'envie de le liquider sur place commençait à grandir méchamment.

Sans lui laisser le temps de répondre ou de réfléchir je repassai à l'attaque. Je partais, comme d'habitude sans plan ou idée sur mes projets à court terme. De quoi mettre du suspense à l'histoire.
Peut être me laissait-il approcher ? Alors que j'avançais vers lui, plus prudente que la première fois, mais toujours sauvagement, il n'esquissait aucun mouvement. Je ne lui faisais même plus peur ? Galère, j'étais vraiment tombée bas alors !


[si dans ton rp elle pouvait t'attraper un bras, le cou, enfin avoir un contact entre sa peau et celle de Derek ^^ ce serait sympa ^^ (quitte à ce qu'elle s'en prenne encore un peu hein ^^)]
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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyMer 17 Juin - 14:57:18


Elle s'abaissa, et je n'hésitai pas un instant. Elle avait beau avoir l'air fragile, je ne me laissai pas attendrir. Je propulsai mon pied de toutes mes forces, jusqu'à ce qu'il rencontre l'abdomen de l'ange. Le choc était suffisamment puissant pour qu'elle aie le souffle coupé, et elle fut éjectée, pas autant que je le désirais, mais c'était déjà pas mal. Un sourire découvrit mes dents blanches. Je pouvais faire ce que je voulais si je gagnais, vraiment? Voilà qui était très attrayant... Mais encore fallait-il qu'elle reste en vie pour exiger d'elle ma récompense. J'ignorai exactement ce que je désirais. Enfin non. Elle, elle me plaisait, c'était évident, mais je me refusais à l'obliger m'approcher. Je n'étais pas comme ça. De un, une fille avait beau me plaire, ce n'était pas pour cela que j'allais allé vers elle. Malgré mes apparences, je ne suis pas un dragueur. Sauf évidemment lorsque je suis amoureux, ce qui arrive rarement.

Une fois dans ma vie seulement, j'ai eu l'occasion d'aimer. J'étais naïf, en ce temps. Parfois, je suis nostalgique, et je me surprends à désirer aimer à nouveau, mais quelque fois seulement. Combien de fois n'ai-je pas eu envie de tuer deux amoureux en train de s'embrasser dans la rue? Cela me répugnait. L'un n'était rien sans l'autre, ils s'aimaient, pour le meilleur et pour le pire. Cet excès de bonheur me révoltait. Moi, je n'avais de compte à rendre qu'à moi-même, je pouvais partir du jour au lendemain sans adieu... Tout ce qui m'était cher autrefois m'avais été enlevé, j'étais libre. Je n'avais comme bagage mes souvenirs douloureux, et la vision furtive d'une tombe que je vois abandonnée de jour en jour. Je ne parle évidemment pas de la mienne, sombre, macabre au fond du cimetière. Tous les vivants m'ont peu à peu oublié. Par contre, la tombe de Meg restait belle et fraîche, mais je ne m'y rendais plus. J'avais réussi à me détacher d'elle, elle n'était plus présente pour moi, ni en pensée, ni dans mon monde. Seul le souvenir furtif d'un amour qui, à cette époque, me paraissait éternel et inébranlable. Je ne savais même plus pourquoi je l'avais aimée, comment c'était.

Elle se releva, et avança prudemment vers moi. Je l'encourageai d'un sourire provocateur. Elle commençait déjà à regretter d'avoir entamer un combat avec moi, je le lisais dans ses pensées. Je ne bougeai pas et la laissai vernir à moi, calme. Curieusement, elle voulait m'approcher. Lorsqu'elle fut à quelques dizaines de centimètres de moi, je bondis, pris ses joues entre mes mains et lui tordis la tête pour la forcer à se retourner. Peut-être aurais-je pu la tuer en commettant cet acte plus violemment. Peut-être, ou peut-être pas. Je le sentis trop tard, trop sûr de mois, j'avais agi sans hésiter. Au premier contact avec sa peau, je me sentis peu à peu me vider d mon énergie. Je restais néanmoins en état de combattre. je m'écartai violemment, me propulsa en arrière d'un puissant coup d'ailes. Evidemment, j'avais été stupide, je n'avais pas songé au fait qu'elle me dissimulait encore son pouvoir. Maintenant, j'étais fixé. Elle était capable d'absorber l'énergie vitale des individus. Je devais être prudent, et utiliser avant tout mes pieds et mes genoux. J'ignorais tout de son pouvoir, comment elle l'utilisait, sa puissance.... Etait-elle seulement capable de réutiliser mon énergie à son bénéfice.

Elle allait sûrement profiter de l'effet de surprise, c'est pourquoi je ne tardai pas à me remettre en position de défense, prêt à parer une éventuelle attaque. L'espièglerie et la provocation ne quittèrent néanmoins pas mon visage. Ce combat devenait de plus en plus intéressant....
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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyMer 17 Juin - 17:22:52

Il n'avait fait aucun commentaire sur mes propositions de récompense. L'envie de lui hurler : t'en avais vraiment rien à foutre en fait ? me brûlait la gorge. Mais une voix (la raison...même moi j'ai une raison...c'est dingue hein ) me disait de ne pas être trop insolente, car le mettre en colère ne serait pas forcément bénéfique pour ma personne. J'aurais bien juré si ma race me l'aurait permis. Foutue ange que je suis ! A quoi bon tenter de calmer mes impulsivités ? Je devrais me lâcher, je mérite au moins ça, avant de crever. Si je pense déjà que je vais perdre c'est mal parti. D'un autre côté, même si je n'ai jamais été bonne mathématicienne, les prognostiques ne s'annoncent pas du tout favorables !

Le sourire provocateur de l'autre abruti (je devrais me calmer...) ne faisait que de m'énerver plus (je devrais me calmer). Intérieurement je le qualifiait d'une tempête d'insultes en tous genres. J'aurais voulu le bouffer. Et aussi sexy était-il, si ma colère commençait à prendre le dessus, il risquait d'y avoir du dégat.
J'eus le souvenir furtif de mes amis à moitié morts ou dans le comas. Souvenir assez douloureux. C'était sans doute à cause de ce souvenir, que j'aimais particulièrement les combats...surtout les combats à mort. Au moins, je pouvais utiliser mon pouvoir sans rien craindre, toucher les autres. Puisque voir des yeux clos à jamais d'ennemi, ne m'attristait pas plus que ça. Dans une certains mesure, le fait de désirer toucher les autres avaient des allures pas très angélique. Bon Dieu (si je continue à penser des choses pareilles je vais réellement devoir me flageller...) c'est pas parce que je désire le contact humain que je suis une démone, hein ?

Je fus stoppée nette dans mes pensées par l'impression que ma tête allait faire du 360° degré. C'est affreux comme sensation. En fait ca me faisait penser au execution, lorsque le bourreau prenait la tête du malheureux et l'exhibait à la foule, alors que le malheureux vivait ses derniers instants. La mort n'était pas direct et il pouvait voir cette foule le huant. Bref, comme tous les pauvres gens qui avait eu la tête coupé, j'avais eu peur d'également subir ce style de châtiment.
Cependant, le contact avec ces mains, me fut salvateur. Plus que la surprise que la perte d'énergie, à mon avis, il se dégagea.

Je ne pus réprimer un sourire provocateur, à mon tour ! Il avait compris la nature de mon pouvoir, et moi je commençais de plus en plus à me dire qu'il lisait dans les pensées. Mais j'aurais désirer en avoir la certitude. Car j'eus le souvenir fugace de quelques pensées que j'aurais préféré garder pour moi.

- Il va falloir que tu fasses attention... Prudence, prudence.

Malgré la froideur de ce jour, et la pluie, je portais toujours ma robe mauve. Si je la mettais si souvent c'était pour de telle occasion. Elle était assez courte et dévoilait une grande surface de peau, et toute cette peau...c'était mon arme !
Il se positionna en position de défense. Je fus légèrement surprise. Je pensais qu'il n'allait pas tant se formaliser de cette découverte. Comme quoi, les démons ne sont pas cons, comme les rumeurs le disent. Moi qui pensait qu'il serait téméraire (un peu à mon image parfois), je fus contrariée, malgré tout, je pris cet instant de repos, pour pouvoir discuter quelque peu
.
- Au fait, la récompense, tu n'en as pas reparlé après mes paroles. Tu es toujours interessé j'espère ? Ou tu as peur de ne pas gagner ?
Cette dernière question était stupide. Car tout en lui montrait qu'il n'éprouvait aucune peur, et qu'il était plein d'assurance, sans doute trop, mais j'étais pareille, parfois (parce uqe je suis de caractère très changeant). Il se sentait supérieur, à juste titre ou pas, j'en jugerais après le combat (si je suis en vie...).
Il était toujours dans sa position de défense, et je désirais l'analyser un peu, espérant que le tant qu'il réponde je suis localiser tous les endroits "accessibles". Quitte à en créer en déchirant ses vêtements. (je devrais toujours me balader avec un couteau, ca peut être utile).

- Moi, je n'ai aucune raison de t'attaquer, je préfère que tu attaques.
Logique, puisque j'ai plus facile de lui prendre son énergie lorsqu'il tente de me tuer. Alors que lui a plus facile d'éviter mes coups et de fourbement m'agresser par derrière ! Il allait devoir prendre des risques et moi aussi, et celui qui risquerait trop, perdrait.

De plus en plus, j'avais l'impression qu'un de nous allait mourir, et ce n'était pas un bon plan pour la récompense. Il était tellement violent dans ses attaques, et moi je ne contrôle absolument pas mon pouvoir. Si je priais encore, comme autrefois, je prierais pour qu'on vive tout deux. Mais je ne prie plus (enfin si mais jamais avec sérieux, et plus par façon de parler qu'autre chose) et puis je doute sincèrement q'un démon serait ravi que je prie pour sa peau (et surtout la mienne).
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyLun 29 Juin - 14:33:41

La découverte de son pouvoir n'avait pas suffi à me faire perdre mon sang-froid, au contraire, je me sentais revigoré. Une motivation nouvelle empreint mes traits. Ca avait été trop facile jusque là, et elle m'offrait l'opportunité d'une victoire différente que celle que j'avais imaginé précédemment, l'opportunité d'une victoire avec plus de mérites. Bien sûr, le combat était loin d'être achevé, et il était inutile de crier victoire trop vite. Peut-être me cachait-elle encore d'autres éléments. Toujours face à elle, je la narguais du regard. Elle semblait fière de son pouvoir, à voir son attitude, et fut surprise de voir, qu'une fois l'effet de surprise passé, je revint si vite à mes moutons, c'est à dire, au combat. Je compris la raison cet élan de fatigue qui m'avait mystérieusement pris lorsque je l'avais touchée pour la première fois, en dehors de notre lutte.

-Ne me sous-estime pas... Visiblement, tu es bien stupide d'avoir proposé cette lutte... car non seulement tes pouvoirs ne sont pas de taille contre moi, mais en plus tu n'es tout simplement pas en état de combattre... Que cacherait bien cet élan de témérité inutile et superflue?

Je recommençai mon petit numéro de provocation, n'hésitant pas à lancer des piques quand l'occasion se présentait. Intérieurement, je jubilais. C'était la situation idéale pour un démon à l'esprit mal tourné.

-Oh mais ne t'inquiète pas je n'ai aucune crainte de perdre, au contraire... mais seras-tu en état de te soumettre à la récompense telle qu'elle soit malgré ton état? Enfin je veux dire, tu ne seras plus de ce monde, ou en mauvais état après ce combat qui sait?

J'avoue que ces sous-entendus pervers n'étaient pas voulus. J'essayais juste de dire qu'elle ne sera peut-être pas apte à m'aider ou quoi que ce soit par après. Donc, il fallait qu'elle reste en bonne état si je voulais me servir d'elle par après.


-En fait... tu as toujours été seule depuis que tu es ange non? Parce que si je me trompe pas... tu t'obliges à n'avoir aucun contact physique pas vrai? J'ai déjà entendu parler de toi. J'ai disons.... de bonnes relations avec les démons. Avec un, en particulier, celui qui est entre autre responsable de la mort de ta soeur... En fait, tu as échoué à la protéger non? Et tes amis qui ne veulent plus de toi...

Je parlais à un rythme lent, insistant sur certains mots tels que "soeur", " seule"... Je parlais sans aucun scrupule. J'étais un démon de toute mon âme. Rien ne m'empêcherait de parvenir à mes fins, ni un ange mutilé, ni un ordre quelconque. Je jetai un coup d'oeil sur ses cicatrices. Je comprenais désormais pourquoi sa robe était composée de si peu de tissu, dévoilant tant de chair mutilée. Il s'agissait pour elle d'une plus grande surface d'absorption d'énergie.

-Finalement, tu les as bien méritées ces horribles cicatrices... Tu as été trop lâche pour appuyer sur la gâchette ... Tu as été incapable de protéger ta soeur! D'ailleurs, tu ne devrais pas mettre une robe aussi courte, franchement, ça fait pitié à voir!

Je tentai de me rappeler des bribes d'informations que le démon m'avait transmises. Il ne s'était pas rendu du compte du service qui m'avait involontairement rendu! Il faut dire que je ne m'imaginai pas être un jour en face de cette ange. Je ne savais rien en détail, je manipulais ce que je savais pour la blesser. Je n'attaquai pas, attendant une quelconque réaction de sa part. Indifférence? Colère? Lassitude? Tristesse? ...
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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyLun 29 Juin - 17:37:33

[c'est pas terrible, je m'excuse ^^"]

"Ne me sous-estime pas... Visiblement, tu es bien stupide d'avoir proposé cette lutte... car non seulement tes pouvoirs ne sont pas de taille contre moi, mais en plus tu n'es tout simplement pas en état de combattre... Que cacherait bien cet élan de témérité inutile et superflue? "

Ce démon est vraiment prétentieux enfin pas vraiment, car si l'on réfléchit bien, il me surpasse pour l'instant, disons plutôt qu'il est vantard. Comme c'est un démon c'est excusable, enfin plutôt ça explique. Qu'est ce que je cache ? Juste de l'ennui. Je m'ennui à en mourir, en voici la preuve. Je risque ma vie pour combattre cette lassitude, cette morosité qui m'atteint et me consume. Oui, je suis folle. Son discours arrogant ne provoqua pas grand chose, enfin pas de colère. D'ailleurs tout doucement je sentais que je m'apaisais. La tension du combat retombait avec ces discours futiles.

"Oh mais ne t'inquiète pas je n'ai aucune crainte de perdre, au contraire... mais seras-tu en état de te soumettre à la récompense telle qu'elle soit malgré ton état? Enfin je veux dire, tu ne seras plus de ce monde, ou en mauvais état après ce combat qui sait? "
Je souris amusé par ces sous entendus. C'est un vrai démon.
Je me demande ce qu'il cherche ce démon, avec ces discours dans lesquelles il espère me révolter. On a tout deux promis d'accomplir un ordre du gagnant, et je ne mens et ne défait jamais une promesse. Par contre, je doute de sa sincérité à lui. C'est pas grave, si je gagne et qu'il déroge à la règle, ça ne fera que me prouver que les démons sont vraiment sans honneur. Mais bon, pour ce faire, il faudrait gagner, et ce n'est pas avec ses bavardages inutiles que ça arrivera.
Je soupirai. J'étais certaine qu'il désirait m'énerver mais pour l'instant ces propos m'effleuraient à peine. Trop impersonnel il me semble. J'eus à peine le temps de comprendre qu'il était trop tard. J'avais été idiote...j'aurais mieux fait de craquer à ses provocation avant. Maintenant, il allait attaquer vraiment, dire des paroles qui me blesseraient sans aucun doute. Alors que mes yeux devenaient craintifs, il prit de nouveau la parole et prononça des mots que je redoutais... Je n'eus pas le temps de me maudire qu'il commençait déjà…
"En fait... tu as toujours été seule depuis que tu es ange non? Parce que si je me trompe pas... tu t'obliges à n'avoir aucun contact physique pas vrai? "
A la place d'être brisée, cassée par ses paroles si blessantes, je me trouvai révoltée. Comment osait-il parler de cette façon ? C'était un démon abject, ses paroles étaient du venin, et j'allais le tuer, l'embrocher, le détruire, le briser, le torturer jusqu'à entendre ses excuses ou alors jusqu'à ce qu'il demande grâce. Je bouillonnais de rage, tremblant de tous mes membres. Mes yeux étaient assassins, il me semble. Comment pouvait-il se permettre de parler de ma vie privée ? J'aurais du penser avec plus de prudence ! Mais on ne peut pas s'empêcher de penser...
Dans ma tête, je vois tous ses gens qui se détourne de moi, puis je me vois moi, moi qui les fuit pour leur sécurité. Je vois à nouveau ces anges dans une sorte de coma. Je me hais. Et c'est lui qui payera pour cette haine que j'éprouve.
"J'ai déjà entendu parler de toi. J'ai disons.... de bonnes relations avec les démons. Avec un, en particulier, celui qui est entre autre responsable de la mort de ta soeur... En fait, tu as échoué à la protéger non? "
Alors qu'une fureur incontrôlable m'avait saisie quelques secondes plutôt, une tristesse indescriptible me prit à l'instant précis où il évoqua ma soeur. Mes yeux remplis de haine, devinrent des yeux abattus par la culpabilité. Je n'avais plus la force de l'insulter. Mes bras et mes jambes s'affaissèrent, je n'étais plus du tout en position de combat. J'avais sur mon visage, ce signe de défaite. Il empreignait chacun de mes traits. Je m'abandonnais à cet instant.
"Et tes amis qui ne veulent plus de toi... "
Il continuait, il ne s'arrêtait pas. Il aspirait à me briser. Pourtant on me les avait déjà dites toutes ses choses. Durant ces deux années de torture, il n'avait pas cessé de me torturer psychologiquement. J'avais eu la vision de ma défunte soeur un nombre incalculable de fois. J'avais entendu des mots semblables si souvent que je pensais que jamais plus il ne me toucherait. Mais là, en dehors de cette prison où l'on ne désirait plus savoir des secrets des anges, je n'avais plus de motivation. Je succombais à ses paroles. A quoi bon résister à la souffrance ? Autant l'accepter, autant perdre : je n'ai pas besoin de gagner. J'emmagasine ses propos. Je les conserve et il se répète dans ma tête.

En plus, j'étais naïve, naïve de croire qu'il s'arrêterait. Non, il allait continuer, évidemment, puisque c'est un démon. Il n'abandonnerait pas une piste si abondante. Il se délecte sans doute du spectacle pitoyable que je lui offre. Et alors ? Je n'ai plus le coeur à me battre. J'ai juste une envie. Envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. De me coucher dans un lit bien chaud, de serrer un vieux nounours et de dormir tourmentée par d'affreux cauchemar.

"Finalement, tu les as bien méritées ces horribles cicatrices... Tu as été trop lâche pour appuyer sur la gâchette ... Tu as été incapable de protéger ta soeur! D'ailleurs, tu ne devrais pas mettre une robe aussi courte, franchement, ça fait pitié à voir!"

Il savait tout de moi. J'étais nue devant ses paroles. Incapable de me défendre devant ses vérités. Je ne pouvais que recevoir, encaisser. J'avais l'impression que je ne pouvais rien cacher.

- Tu n'es qu'un salopard ! dis-je en reprenant contenance. Tu me parles de lâcheté, et toi qu'est-ce que tu fais ? T'es qu'un vulgaire démon. Tu n'es qu'un être abject, incapable d'éprouver quoique ce soit. Tu ne cherches que la destruction. J'ai pas envie de te faire de la morale : je vais te l'offrir !
Je me relevai. Dans ma tête, ses paroles se répétaient inlassablement. Je les entendais plus méprisables encore. Je nourrissais la colère qui grondait en moi. Je savais que je devais fuir, me cacher, disparaître. Il était nécessaire que je m'en aille. Une voix dans ma tête me sommait d'arrêter. Elle semblait me dire que si je continuais cela ne me mènerait qu'à ma perte. Mais je l'écrasais cette voix par ma colère. Quitte à perdre, autant emporter l'autre avec. Il ne tourmentera plus personne de cette façon.
Mes yeux devinrent noirs…et je m'envolai, m'élevant à cinq mètres du sol. Je sentais ma force dévalée le long de me mains puis finalement deux chaines apparurent. Je sentais mon pouvoir qui les entourait. Ces deux grandes chaînes possédait toute ma force et ma haine. Alors que ma peau me brûlait. L'effet négatif de ma forme libérée, je sentais qu'avec ces deux armes là, je pourrais sans problème détruire ce [censuré] de démon. Je lançai ma chaîne vers lui, elle avait une sorte d'aura autour d'elle qui agissait déjà, et la plupart des vêtements n'était rien face à la puissance de cette chaîne…en théorie. Alors que ma chaîne allait s'abattre sur cet ignoble créature. Elle disparut et mes yeux se fermèrent. Je sentis mes ailes se rétracter dans mon dos et mon corps chuta pour tomber lourdement sur le quai. Ensuite le noir.
Je n'avais plus conscience de ce qui m'entourait. Il me semble avoir murmuré :

- merde…
avant de m'évanouir totalement. J'étais trop affaiblie pour ma forme libérée sans doute, et puis de toute façon je ne l'avais jamais maîtrisée. Finalement, ma colère m'avait à nouveau fait perdre. Comme autre fois, j'avais échoué à cause de cette haine…

Je suis vraiment sans aucune utilité…
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyJeu 2 Juil - 11:59:09

[Moi je trouve que c'est super ton rp =p]


Je la vis, à chaque parole, encaisser les coups de manières différentes. D'abord, il y eut de l'indifférence, puis de la révolte et enfin de la tristesse qui a laissé place par après à la haine et la colère. Il n'y avait rien de telle que la colère pour aveugler les gens, et pour qu'ils tentent des actes désespérément ridicules et très risqués. J'avais réussi ce que j'avais entrepris. Mes paroles l'avaient touchée droit au coeur, ses pensées s'étaient enflammées tandis que l'issue du combat approchait. J'ai toujours su toucher les autres là où ça faisait le plus mal, même étant vivant. C'était comme si chacune de mes paroles étaient une flèche empoisonnée, et que la cible était le coeur de l'individu. J'était capable de faire affluer des souvenirs en surface grâce à ce que je pouvais lire dans les pensées d'autrui. Chaque blessure était une marque indélébile tatouée dans l'esprit, chaque blessure laissait une cicatrice, plus ou moins visible. Avec elle, c'était facile, elle avait tellement souffert! Il m'avais suffi de fouiller ses pensées, tel un vautour, pour trouver le moindre petit élément à retourner contre elle. Je pouvais vraiment être machiavélique et je n'avais aucun scrupule. J'étais la représentation charnelle du mal sur la terre. Pour les humains, je ne méritais que d'être malheureux. Je n'aspirais qu'à faire souffrir ceux que je détestais, pour faire régner le chaos dans ce monde.

Pourtant, il n'en avait pas toujours été ainsi. Autrefois, quand j'avais une dizaine d'année, je n'était qu'un petit gars bien sympa incapable de faire du mal à une mouche. Je ne cessais de blesser les autres avec mes paroles trop directes, je ne voilais pas mes pensées, et puis, je culpabilisait du mal que j'avais fait à autrui. C'était pitoyable. Le temps m'a modelé, et voilà ce que je suis devenu. Une machine à tuer sans état d'âme apparent, dont la bonne conscience avait disparu depuis des lustres. En gros, une sorte de méchant, comme dans les films, à l'exception que je n'aspirais nullement à devenir le maître du monde. Cela n'était d'aucune utilité car tout ce qui 'importait était ma liberté. Contrôler le monde était à mes yeux ennuyant et inutile, ça ne reflétait que l'apparence d'une puissance. L'apparence seulement.

Je laissais quelques secondes s'écouler, histoire qu'elle réagisse à tout ce que je venais de lui dire. Enfin, elle répondit. Ses paroles glissèrent sur moi sans faire aucun effet, elles m'amusaient même. Moi "un salopard"? Cette expression me fit sourire. C'était le mot que j'employais gentiment pour appeler mon chien défunt. C'était trop gentil comme insulte. Dire que je ne méritais que d'être un salopard, c'était presque un compliment pour un démon. Et oui, cela faisait bien longtemps que les anges avaient renoncé à faire la morale aux démons. Trop de choses à dire, sûrement, mais je n'avais jamais entendu un ange parler de "m'offrir la morale". Pourquoi pas, c'était original comme expression. Je me contentai de lui sourire d'une façon... démoniaque. Le dénouement approchait. Enfin, ses yeux s'obscurcirent pour obtenir la noirceur des ténèbres, deux longues chaînes étincelantes s'étendirent tandis qu'Osanna prenait son envol. Calme et nullement impressionné, sourire au lèvres, je me contentai d'observer sa chute. Si je ne l'avais pas trop sous-estimé, elle n'allait pas savoir tenir plus de quelques minutes. Je ne déployai pas ma forme libérée, bien que j'en mourrais d'envie. Cela aurait été de l'énergie perdue, alors que je pouvais attendre qu'elle s'effondre d'elle-même. Néanmoins, je ne m'attendais pas qu'elle chute si vite. Son corps tomba sur le quai, elle était inconsciente.

Je m'agenouillai près d'elle, claquai des doigts devant ses yeux, elle ne réagit pas. Dans un ultime effort pour contrôler sa force libérée, le reste de ses forces s'étaient consumées. Je comptai jusqu'à dix, et je me sentis débile tout à coup. Un souvenir me remonta en mémoire: chaque samedi, mon père regardait une match de boxe, chaque samedi, un adversaire s'écroulait, et le décompte commençait. On comptait jusqu'à dix, et si le candidat ne se relevait pas, il était déclaré KO.
Je me sentis vraiment con, à comparer un ange à un boxeur.

Je fus vite désemparé. En bon démon, il fallait que je l'abandonne, mais je n'aurais pas ma récompense, or, je la voulais moi cette fichue récompense! Plusieurs possibilités s'offraient à moi: soit je me casse vite fais, ou je l'emmène je ne sais où, ou je reste là et j'attends qu'elle se réveille. C'est donc cette dernière option que je choisis. De toute façon, je n'avais rien à faire, donc je m'assis par terre en tailleur à un mettre de l'ange et je sortis mon couteau et commençai à tailler deux bouts de bois pour en faire un crucifix.






Dernière édition par Derek le Mar 21 Juil - 10:45:08, édité 1 fois
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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyDim 12 Juil - 9:33:07

Ce n'était pas la première fois que je tombais inconsciente. En fait ca m'arrivait tellement souvent que je me demandais si je n'allais pas avoir des séquelles un jour ou l'autre. Le principal responsable de ses pertes de conscience était ma stupidité et par conséquent mon pouvoir. Je plissai les yeux un court instant puis je retrouvai mon visage impassible. Je n'avais aucune idée du temps que j'étais restée endormie et je cherchai à me rappeler les derniers évènements. Doucement je me souvins de ma débilité. Je me serais bien jetée dans l'eau tellement j'avais été nulle si j'en avais eu la force. Je sentais le souffle marin salé contre mon visage, ce qui m'indiqua que ce fainéant de démon n'avait même pas daigné me transporter dans un endroit plus sur pour une blessée grave. Je ne remuai pas encore, préférant attendre un peu, je ne sais pas quoi. Ou plutôt je le savais sans vouloir me l'avouer : j'étais une perdante. Je fis un bilan de mon état : encore plus blessée que ma sortie des enfers, avec une sorte de dette à un démon, et j'avais perdu lamentablement.

Je me relevai assez lentement pour ménager mes muscles et mes nouvelles blessures. Mon regard tomba directement sur Derek. Mes yeux glissèrent sur lui, comme si je ne l'avais pas vu. Mes premières paroles ne s'adressaient pas du tout à lui et d'ailleurs je ne le regardais pas, je fixais un point invisible sur la mer.

- Je suis vraiment une débile ! Je devrais pourtant savoir que ce n'est que de la provocation dite par un démon fourbe usant de son pouvoir. Je devais m'y attendre. Et voilà que j'ai craqué comme une débutante. Après deux ans en enfer à être torturée par un de ses confrères franchement je pensais être immunisée.
Soupir.
- Impulsive et stupide. Et voilà que je dois une faveur à ce débile là. En fait, rien que faire un combat relevait de la bêtise. Je devrais faire attention et veiller à mes pauvres blessures plutôt que de les exposer à des chocs violents. Je voulais encore m'amuser, comme si je n'étais pas assez rassassié des coups et blessures. J'en voulais plus et voilà que je me suis effondrée comme une vraie imbécile. En plus j'ai pris ma forme libérée sans m'en rednre compte. Enfin, je la prends toujours s'en m'en rendre compte mais c'est pas grave. Si je suis si facilement déstabilisée j'ai plus qu'à me reconvertir en simple ange et quitté mon travail. D'un autre côté je suis plus ou moins virée. J'espère que mes supérieur n'ont pas assisté à ça, c'était horrible. Humiliation complète. De toute facon je suis virée alors je m'en fiche !

Osanna termina son monologue et regarda enfin Derek. Ah merde il était là celui là, il a dut entendre ce que je viens de dire. Et là il vient surement d'entendre ce que je viens de penser, et comme 'étatit une pensée idiote (comme is ca me changeait) il va pouvoir bien se foutre de ma gueule. Enfin la bonne nouvelle c'est que je n'ai vraiment plus la force pour m'énerver et prendre ma forme libérée.
Soudain j'eus une illlumination. Vous savez le genre de chose qui vous tombe dessus et que vous bénissez le ciel de vous avoir fourni cette idée car vous ne comprenez pas comment vous auriez pu penser cela par vous-même. Le problème est qu'en même temps que cette idée du ciel, les rayons de soleil illuminant mon esprit (image figurée, les rayons représentent la fameuse illumination) de sombre nuages s'abatirent et détruisirent tous mes rêves et espérances. Je maudis le ciel de m'avoir fourni l'idée trop tôt. Visiblement il (le ciel) c'était juste joué de moi. Car aussi vite j'avais eu cette idée lumineuse et libératrice, je m'étais rendue compte que Derek savait exactement cette fameuse idée et donc le moyen de la combattre que j'avais imaginé quelques secondes plus tard.
- Bon ben je suppose que tu sais exactement à quoi je pense? Dis je sans cacher mon agacement. Je vais te dire mon idée, ca évitera de te fatiguer à "sonder"mon esprit. Bref, mon idée était de prendre ta première question ou phrase comme faveur et donc de ne plus avoir cette épée de damoclès sur la te^te. Et le moyen pour défaire cette idée presque génialissime, était de mettre tout de suite une condition du style : "l'ordre où tu seras obligée de respecter, sera celui où je dirai avant << Ma faveur est ...>>".

Voilà ma seule issue envolée par un pouvoir démoniaque.

Je ne laissais pas le temps à Derek de dire quoique ce soit. Non. En fait je l'ignorais un peu, sans le vouloir vraiment. J'étais trop perdue dans mes pensées (dont il ne ratait sans doute pas une miette) pour songer à m'intéresser à lui avec l'attention qu'il fallait.
On ne peut pas s'empécher de penser. Et tenter cette manoeuvre est pire d'ailleurs. Car à la place d'ignorer la fameuse penser, on se braque dessus et on tente n'importe quoi pour l'oublier alors qu'elle obnibule notre esprit. Et finalement on ne parvient qu'à la garder présente avec une intensité sans égal. C'est ce genre de pensée que j'eus à cette instant. A peine avais-je commencée à formuler la "phrase" représentative de ma pensée, que je tentai de l'ignorer ce qui fit accroitre sa présence dans mon cerveau. N'y tenant plus, je préférai formuler à haute voix cette pensée. Au moins j'avais l'impression d'être maître de ce qu'il savait sur ce qui se tramait dans ma tête
.
- Tu n'as aucun ami ? Enfin, je veux dire, les gens qui veulent être tes amis doivent sentir une barrière vu que tu sais chacune de leur pensée. L'amitié a besoin de ses mensonges et de son hypocrisie. On cache toujousr des choses à ses amis, et lorsqu'une personne en sait trop, on se méfie, vu qu'elle a de quoi nuire. Alors, tu n'en as pas, des vrais d'amis ?
J'avais toujours été franche, et après avoir fini cette phrase, je me rendis compte que ce n'était pas spécialement une qualité. J'avais l'impression d'être une ange qui aide un démon à se libérer d'une douleur enfouie. Enfin, peut être qu'il a plein d'amis et que cela ne pose aucun problème j'espère pour lui. J'ai vraiment pensée : j'espère pour lui ? Je dois me sentir mal moi. Ou alors c'est mon côté angélique qui veut que je compatisse même avec des êtres abjectes.
En fait, à force d'y réfléchir c'était un peu méchant de dire cela. Je l'ai dit sans m'en rendre compte en me disant : de toute façon il a lu ma pensée alors à quoi bon le garder pour moi. Mais en fait, j'aurais très bien pu garder cette phrase dans ma gorge et comme ca, il aurait pu l'ignorer, tout simplement.

J'étais restée assise, en fait je craignais de me relever et de ne pas y parvenir. Chose fortement possible. Le vent et la pluie était plus calme à présent, la tempête s'était arrêtée. Il soufllait une brise presque douce comparée aux vents violents d'avant. Et la pluie était délicate sur ma peau meurtrie. J'étais totalement trempée. Mes cheveux goutaient et ma robe était un peu sans forme, allourdie par la pluie engorgée.
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Derek

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyMar 21 Juil - 13:54:53

Tranquillement occupé à tailler mon petit bout de bois, dont la qualité était merdique, j’attendais qu’elle reprenne conscience. Malgré ma dextérité, mon couteau dérapa et s’enfonça profondément dans ma chaire. Le sang perla à mon pouce, puis une goutte coula le long de ma main. Lâchant un juron, je le suçai, appréciant le goût amer de l’hémoglobine. Tandis que le sang continuai de couler, Osanna remua, je levai la tête et posai mon regard sur elle. Elle semblait réellement affaiblie, et le pire, c’était comme si elle s’était affaiblie toute seule. Je dois bien l’avouer, je n’ai pas fait grand chose pour gagner ce combat. Je me contentais de parer ses coups et de lui en donner, et surtout, je la provoquais. Finalement, elle a eu la stupide idée de déployer sa forme libérée, ce qui a mené à l’issue du combat. Je soupirai malgré moi. Ca avait presque été trop facile. Je commençais à m’ennuyer à attendre qu’elle revienne parmi nous, dans ce monde que j’avais appris à haïr à force de l’observer des enfers. Pourtant, lorsque j’étais encore en vie, c’était un monde rempli de ses charmes, le bonheur n’était pas loin, pourvu de ne pas trop courir après. Je l’avais trouvé auprès de Meg. Suite à son décès, ma perception avait brusquement changée. La trahison, la perversité fleurissaient partout. Ce monde avait quelque chose de malsain. Il n’y avait que l’ombre d’une justice. Tandis que des kamikazes faisaient des attentats à l’ouest, mettant fin à la vie de milliers d’hommes innocents, un homme en tuait un autre pour récupérer de l’argent. Il n’y avait que ça de vrai. L’argent était un appât pour pratiquer la violence, il pervertissait. La violence, elle était partout. Au coin d’une rue, parfois même chez soi, … C’est inné, l’homme a été conçu pour faire du mal. C’est tellement plus facile de faire souffrir. Les hommes sont lâches, ils ne cesseront de chercher des échappatoires à leurs propres malheurs tels que l’alcool ou d’autres conneries du genre. Etant un homme, il en allait de même pour moi. Je n’échappais pas ce fardeau qui était celui de l’humanité.

Pourtant, je me disais qu’il y avait des anges capables de faire le poids par rapport aux vis de ce monde. Ils parvenaient à voir du bon dans ce monde qui était merdique à mes yeux. Finalement, peut-être que je suis devenu un démon parce que je n’avais plus confiance en la vie ni en cet univers. J’avais renoncé à l’envie de lutter contre les injustices de la vie, je ne sentais que les ténèbres, j’avais cessé d’espérer suite à la mort de Meg, j’étais devenu incapable de percevoir ne fut-ce qu’une once de beauté dans l’aurore, dans la course du soleil dans le ciel, dans la voie lactée qu’on pouvait admirer, dans la nature. L’amour m’était devenu superflu et inutile. Il nous apportait peu de bonheur par rapport à la souffrance qu’on devait endurer après. J’avais définitivement perdu l’envie d’aimer, cela m’était désormais un sentiment étranger, inconnu. Je ne me rappelais plus rien à ce propos. Les anges, eux, en étaient sans doute encore capables. Moi, j’étais un être abject, et je me plaisais à penser que cette situation me convenait sans problème. Dieu seul sait si c’est la vérité ou non.

Je me sentais faible à penser de telle façon, peut-être l’étais vraiment ? J’étais juste capable de me battre. Mon seul atout résidait dans ma puissance physique, et rien d’autre. La pureté des anges me faisait prendre peu à peu conscience de ma laideur et de la noirceur de mon âme. Nous, les démons, nous étions condamnés à souffrir en nous comparant avec nos contraires. C’était notre punition, notre fardeau. Finalement, la sentence de la justice suite aux actes commis dans notre vie minable était appliquée après la mort. On ne pouvait pas s’en sortir aussi facilement après avoir tué, trahi, perverti comme je l’avais fait, c’était trop facile, injuste.
Il y avait souvent des moments comme celui-ci, des moments où je réfléchis sur moi, sur la vie, la mort … Bref, où de deviens comme philosophe. Cela m’arrive des plus en plus souvent, allez savoir pourquoi. Je haïssais être tel que maintenant, je me sentais con. La vie est telle quelle est ça ne changera pas, ni maintenant, ni dans un avenir proche, ni jamais, et je jugeais inutile de méditer là-dessus, tel un vieil érudit sage et chevronné. Toutes ces réflexions ne m’apportaient rien de bon, elles diminuaient ma confiance en moi, m’affaiblissaient.

J’en vins presque à oublier la présence d’Osanna. Je m’étais enfermé dans les pensées et j’avais ignoré les présences d’alentour. A quoi bon, d’avoir gagné ce duel, cela n’allait pas changer ma vie ni le monde. En fait, ma victoire me rendait de plus en plus indifférent. Je pris ma tête entre mes deux mains. J’étais mal. Je ne savais pas pourquoi, ni comment, mais le fait était là. Une douleur inconnue oppressait mon cœur, dont l’intensité dépassait tout ce que j’avais connu étant un démon. Je n’étais rien . Qu’un démon parmi tant d’autre. Quelqu’un qui se plaît à faire souffrir les autres, quelqu’un qui ne méritais pas d’être, tout simplement. Je n’avais pas été capable de rendre Meg heureuse, et elle s’était tranché les veines. Même mon père n’a pas jugé utile de terminer sa vie à mes côtés et a préféré la terminer en prison…

Cette vie de démon, je l’avais bien méritée.
Pour dissimuler mes remords, j’étais cruel, sadique, mauvais. Je ne voulais pas qu’on découvre cette faiblesse.

Je retins un cri sourd de s’échapper de ma bouche. Ma vie n’avait aucune valeur. Paniqué, je regardai autour de moi : Osanna, toujours inconsciente, et mon couteau. Dans un accès de désespoir et de folie, je m’en saisis, et je me tranchai violemment la paume, en serrant les dents. Je préférais la douleur physique à la douleur mentale. Peut-être que cette dernière s’effacerait sous la douleur corporelle? Le sang gicla, tandis que les larmes me montaient aux yeux sous la douleur. Je posai mon couteau ensanglanté à côté de moi, et je levai les yeux. La tempête se calmait, les nuages se dispersaient pour laisser place à une faible éclaircie.

Je contemplai ma paume ensanglantée, tandis que qu’Osanna reprenait conscience de ce qui l’entourait. Elle se releva et se lança dans un monologue que je n’écoutai qu’à moitié. De toute façon, qu’elle parle tout haut ou pas, je pouvais quand même lire dans ses pensées. J’eus un regarde de compassion. Sincère. Trop sincère. Je devais me reprendre et me ménager. Ensuite, elle se mit à parler de la stupide récompense que j’avais eut la présomption de réclamer. Je n’en voulais plus, elle ne m’importait plus. Pourtant, elle se douterais que quelque chose avait changer si je lui disais. J’allais donc lui en demander une.

Je levai pour la première fois la tête et la regarda lorsqu’elle mentionna l’amitié. Je lui répondis d’un ton morne et enroué.


-Des amis…. Je… Il y aura toujours moyen de trouver quelqu’un pour faire un sale coup, ça c’est sûr. Mais il n’en va pas de même pour les amis. Les démons à qui on peut faire confiance et se lier d’amitié, d’une vraie amitié et non d’une camaderie quelconque sont rares. Pour ma part, il y a quelques types avec lesquels je m’entends bien, mais sans plus. Je suis plus du genre à être solitaire. L’amitié pour les démons n‘est pas ce qu’elle est aux anges. Les démons, eux, ne veulent pas montrer leur faiblesse et se cache bien souvent derrière un masque. On a bien trop peur que nos faiblesses soient révélées au grand jour et à tout le monde si on les montrait à quelqu’un qui n’en était pas digne de confiance.

Je tournai la tête, une lueur d’amertume dans le regard. En ce moment, je répugnais ce que j’étais devenu. Mes yeux trahissaient mes pensées et se reflétaient la tristesse et la douleur que j’éprouvais. Je n’avais jamais été aussi sincère avec quelqu’un dans ma vie de démon que maintenant. Et, le plus étrange, c’était avec un ange que je venais de battre. Je ne comprendais pas pourquoi ce subit changement de sujet ni l'intérèt qu'elle portait à mes amis. Personne ne m'avait posé une telle question depuis que je suis mort. Elle vient de se faire battre, et elle tient à connaître les pensées du démon sans scrupule qui l'a battue, seulement en utilisant la ruse, vu que la force ne m'avait guère été utile dans notre lutte.


Dernière édition par Derek le Mar 18 Aoû - 13:20:54, édité 1 fois
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Osanna

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MessageSujet: Re: Cri sur les quais   Cri sur les quais EmptyLun 27 Juil - 11:22:09

[pas super, je vais peut être y retravailler Wink ]
Je m'assis en tailleur. Je n'avais pas la force pour me lever de toute façon. Il répondit différemment que ce que je n'aurais cru. En réalité, je pensais connaître la réponse alors qu'elle était toute autre. Je ne suis pas très douée pour comprendre les autres. Ou plutôt, je ne suis plus douée depuis que je ne traîne plus avec les autres. Alors qu'il parlait, je le détaillais lui. Je l'observais avec acuidité. Sa voix semblait fatiguée, comme s'il en avait marre. Marre de quoi ? Il venait de m'exploser (ou plutôt je venais de me rétamer toute seule, comme une grande, et il n'était pas heureux ?) Cela m'étonnait, durant le combat il avait semblé si ... sur de lui, parfait, bien dans sa peau. Et pourtant je le voyais sous un jour différent à présent. Ou alors était-ce à cause de la pluie que je n'avais pas vu les "démons" qui le tourmentaient ? A présent que des lueurs pâles donnaient sur son visage, je pouvais y déceler l'amertume qui le rongeait. Je quittai son visage pour descendre vers ses bras. Là, je vis une blessure. J'aurais bien aimé que ce soit moi, lors de notre combat, mais la nature de la blessure ne trompait pas. Je ne possédait pas d'objet contendant, et sa blessure était une coupure. Et puis, je m'en serais souvenue si j'étais parvenue à un résultat, aussi minime que celui-là. Pourquoi sa main était-elle en sang ? J'avais du louper des choses lors de mon petit somme et cela m'exaspérait. J'aurais bien voulu prendre sa main pour l'ausculter de plus près, mais de 1 il risquait de me frapper en croyant que j'ai de mauvaises intentions, de 2 je pourrais lui engourdir la main (enfin ça, c'est même pas une supposition, c'est d'office) de 3 c'est pas vraiment permis de voler la main d'un autre à moins d'être proche. Je retenai mon geste imprudent. Il termina sa réponse et j'en profitai pour relever la tête et le regarder dans les yeux, mais au même instant celui-ci tournait la tête. Pas de chance. Vraiment pas de chance. J'ai jamais de chance, en réalité. J'ai passé ma vie à accumuler les emmerdes. Je préfère mettre tous sur le compte de la malchance que sur moi.
Revenons à nos moutons à savoir un démon dépressif ? Impossible. Je dirais plutôt qu'il est juste triste d'avoir gagné si facilement. J'ai connu peu de démons, les rares amitiés que j'ai entretenue avec l'espèce opposé on chaque fois terminé dans un bain de sang, donc faut mieux éviter, et parmis ses amis là, la plupart n'étaient pas forcément des fous. Derek semblait respecter la règle de mes précédentes relations. Il semblait plus ou moins équilibré, mais n'était pas totalement bien. Ce sang qui coulait m'intriguait de plus en plus. Un truc clochait. Je hais ne aps tout saisir
.
- Les anges sont pas parfaits. Surtout les anciens humains. Les ex humains gardent souvent au profond d'eux-même les deux parts de leur "coeur" : bien et mal. Certains anges font le mal tandis que certains démons font le bien. Alors au Paradis aussi, il y a des personnes pas très recommandable... a qui on ne montre pas nos faiblesses...mais c'est vrai qu'entre démon ca doit être plus compliqué. Enfin, j'en sais rien.
Moi, je sais juste que je n'ai jamais dit mes secrets à un ange. En réalité, Derek est le seul au courrant de mon passé humain (et aussi les démons qui m'ont torturés, mais eux ils restent dans leur prisons). Je ne sais pas si c'est vraiment mieux ou pas d'être ange. J'ai beau adhérée, je ne suis pas convaincue. Je me vois plus comme un électron libre, un individu qui fait ce qui lui plait juste parce qu'elle n'a que ça qu'elle peut faire.
- Vivre en solitaire n'est pas plus mal... au moins ca évite de décevoir. dis-je sans vraiment me rendre compte de l'amertume que je mettais dans ma voix.
En réalité, moi aussi j'avais du mal avec la solitude. Mais contrairement à Derek, il m'était totalement impossible d'avoir de vrais amis. Je ne pourrai jamais être une épaule pour pleurer : je serai une épauler à tuer. Je ne serai jamais l'amie qui vous tient la main lorsqu'on doit affronter quelque chsoe de difficile. Je ne pourrai jamais serrer dans mes bras les rejetons de mes grandes amies. Je ne pourrai jamais ne serait-ce qu'effleurer le rêve qu'est d'être à plusieurs. Je le regarderai à distance sans l'approcher et surtout sans pouvoir le toucher. Mes regards seront mes mains. Je touche que des yeux. Et ce que je vois, c'est ce que je n'aurai jamais.
L'amour, alors là, j'ai fait une croix rouge depuis longtemps ! Rien qu'un baiser et je me retrouverais avec mon petit ami dans le coma ou seulement affaibli, dans le meilleur des meilleurs des cas ! Alors faut même pas espérer. Subir à ses bons côtés, pas d'attaches, pas de passé. Et pour s'évanouïr dans la nature y a pas mieux. Je n'ai personne qui se ronge les ongles pour savoir si je me ferai trucider dans un coins de rues sombres. Pas d'amant affolé à l'idée que je n'envois plus de signe de vie depuis trop longtemps. Pas de meilleure amie déprimée de ma disparition. Personne ne pleure les solitaires. Alors je peux crever comme un chien, ca ne changera rien. Il aurait pu m'achever ici, personne n'aurait été triste. Peut être qu'une ou deux de mes anciennes connaissances auraient dit : merde, elle est morte. Leurs mots auraient été dénué de tout amour et regret. Juste pour la forme comme s'ils entendaient qu'il ferait mitigé aujourd'hui alors que de toute façon ils avaient déjà prévu de rester enfermé chez eux
.

- C'est pas bien de se taillader les paumes, au fait. Après ca laisse des cicatrices. Et c'est pas toujours joli joli. Ca peut donner un style, ca je dis pas. Mais à outrance, on aura pitié de toi, et ça c'est vraiment pitoyable. Surtout pour un individu tel que toi. Tu supporterais encore plus mal que moi les regards navrés.
Je souriais à cette remarque. Si un jour Derek reçoit un regard de compassion sincère, il risque de tuer ce pauvre individu (ce que j'aurais fait avec tous ceux qui ont voulu m'aider si j'en avais été capable, physiquement et moralement (je suis un ange tout de même)).
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